Deux nominations très remarquées chez Loranger Marcoux

Sophie Ginoux
2025-09-03 08:30:16
Un vent de croissance souffle au sein de cette institution montréalaise du droit du travail. Découvrez ce qui s’y trame!
Me Peter A. Ste-Marie est tout sourire derrière son bureau. Il est arrivé il y a moins d’un mois dans sa nouvelle position d’avocat et de Chef de pratique SST au sein du cabinet Loranger Marcoux, mais il semble déjà sur son X.
« C’est le cas ! confirme-t-il. Mon intégration s’est si bien passé que dès ma troisième journée, je faisais partie du club de course du bureau! »
Plus sérieusement, ce Barreau 2014, qui travaillait depuis plus de sept ans comme avocat en santé et sécurité du travail pour la Ville de Montréal, après avoir fait ses premières armes dans cette discipline chez Monette Barakett, cherchait un nouveau défi professionnel à la fois stimulant et en accord avec sa réalité de père de trois jeunes enfants.
Alors, quoi de mieux que d’inaugurer, chapeauter et développer un département au sein d’un cabinet à taille humaine, qui respecte l’équilibre travail-vie personnelle?
« Mon arrivée permet au cabinet d’offrir des solutions globales aux clients, explique-t-il. Dès qu’il est question de santé et sécurité dans un dossier, mes collègues m’appellent tout de suite et me laissent gérer ce volet, en l’arrimant avec ce sur quoi ils travaillent déjà. C’est très spontané et naturel. »
La SST pour les employeurs
La spécialité de Me Ste-Marie n’est pas la plus populaire parmi les avocats. « C’est un domaine très niché. Il faut aimer parcourir des dossiers médicaux de centaines de pages, et en assimiler les données pour être en mesure de bien défendre ses clients », indique celui qui a hésité, au secondaire, entre le métier de médecin et d’avocat. Et qui a finalement trouvé un entre-deux dans la santé et sécurité.
« En fait, confie-t-il, j’avais exclu une carrière en médecine, car je n’avais pas envie de travailler plus de sept heures par jour. Mais c’est exactement ce que j’ai fait ensuite en tant qu’avocat, ha ha! »
Me Ste-Marie assiste donc, au quotidien, les employeurs dans tous les aspects portant sur les lésions professionnelles, de la réclamation initiale jusqu’aux audiences devant diverses instances. Comment manœuvre-t-il au sein du régime d’assurances de la CNESST, qui bénéficie généralement plus aux travailleurs?
« C’est un défi, admet-il, car les employeurs doivent se montrer convaincants pour casser un dossier, faire revenir un travailleur à son poste, ou encore se défendre par rapport à une décision prise par la CNESST. »
Dans la plupart des dossiers, l’avocat parvient à obtenir un désistement du litige ou un règlement à l’amiable. Mais il n’a pas peur de plaider en cour si nécessaire, surtout lorsqu’il peut faire économiser gros à ses clients.
« Les causes prennent parfois des années avant d’aboutir dans un tribunal, explique-t-il. Si bien que dans l’attente, les indemnités que le travailleur touché reçoit peuvent coûter très cher à l’employeur. Mais si je réussis à prouver que des conditions personnelles sont imbriquées dans ce dossier, ou bien qu’une lésion qui aurait normalement nécessité trois mois d’arrêt s’est étirée sur trois ans, par exemple, je peux décrocher un partage de l’imputation qui fait baisser considérablement la facture de l’employeur. De l’ordre, parfois, de 500 000 à 10 000 dollars. »
Avec de tels résultats, on comprend pourquoi l’expertise de Me Peter A. Ste-Marie est si précieuse pour Loranger Marcoux, tout comme pour ses clients!
Associée à moins de 30 ans!
Une autre nomination du cabinet est loin d’être anodine. Il s’agit de l’accession au statut d’associée de Me Valérie Descôteaux, une avocate de 29 ans qui a presque effectué toute sa pratique en droit du travail et de l’emploi chez Loranger Marcoux, après l’obtention de son diplôme à la Faculté de droit de l’Université de Montréal et son admission au Barreau en 2019.
« J’avoue avoir été surprise quand on m’a proposé cette position, avoue-t-elle. Je pensais que ce serait inaccessible avant longtemps. »
Me Descôteaux s’est cependant illustrée dans de nombreux dossiers depuis sept ans. Elle a notamment réussi, avec une de ses consœurs du cabinet, à obtenir la suspension de la révocation du permis d’agence de placement de personnel de l’entreprise Services JBL.
« Il s’agissait d’une victoire significative, ainsi que d’une première, puisque le TAT n’avait jamais encore eu à analyser le Règlement sur les agences de placement de personnel et les agences de recrutement de travailleurs étrangers temporaires dans un tel contexte, raconte-t-elle. La décision de la CNESST de retirer son permis exposait notre cliente à des conséquences très lourdes. L’issue favorable de ce dossier a donc été touchante à vivre à ses côtés. »
L’avocate s’est également démarquée en convaincant la Cour de l’absence de fondement d’une réclamation déposée par la CNESST au nom d’une associée de recherche de l'école Polytechnique de Montréal, laquelle réclamait le paiement d’heures supplémentaires et d’indemnités qui ne concordaient pas avec son contrat de travail.
L’avocate a aussi été impliquée dans la négociation de l’Entente relative aux conditions de travail des procureurs aux poursuites criminelles et pénales, une cause particulièrement intense qu’elle a menée auprès de sa collègue et mentore, Me Micheline Bouchard.
Nous la croyons donc quand elle nous dit : « Selon moi, la valeur et le degré d’engagement d’un avocat ne se comptent pas automatiquement en nombre d’années de pratique ou d’heures passées au bureau. Mais si une situation exige qu’on soit entièrement là à un moment donné, il faut l’être, c’est tout. »
Constituer un modèle pour les jeunes
Contrairement à beaucoup d’autres avocats de son âge, Me Valérie Descôteaux n’a jamais eu le désir d’aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs. Pourquoi?
« Si j’ai choisi Loranger Marcoux à la base, c’était pour son excellente réputation en droit du travail. Mais j’y suis restée pour la proximité et les valeurs de son équipe. Dès le jour un, on m’y a donné des opportunités incroyables, on m’a fait confiance et on m’a demandé mon opinion. Ce ne sont pas des choses que l’on voit dans tous les cabinets. »
Aujourd’hui, l’associée et professeure-superviseure au sein de la Clinique technique de négociation de l’École du Barreau est très excitée par son nouveau mandat de gestionnaire.
« Comme tous mes collègues, je vais continuer à viser l’excellence pour que Loranger Marcoux soit un cabinet de choix pour ses clients. Mais ma nomination prouve aussi que c’est un employeur de choix, capable de garder ses talents et de les amener au statut d’associé. Je pense que cela peut être très motivant pour les jeunes », conclut-elle.