Servir la communauté par l’aide juridique

Sonia Semere
2025-08-18 14:15:18

Me Caroline Rosa a récemment été nommée directrice des bureaux d’aide juridique de Granby et de Cowansville, après avoir assuré cette fonction à titre intérimaire.
Avocate au bureau de Cowansville depuis 2019, Me Rosa possède une solide expérience en droit de l’aide juridique, avec une clientèle majoritairement issue de milieux défavorisés.
Sous sa direction, les bureaux de Granby et Cowansville poursuivront leur mission de soutien juridique auprès des populations vulnérables, tout en s’adaptant aux défis actuels, notamment la transformation numérique en cours.
Quels défis l’attendent à ce nouveau poste, et quelle approche compte-t-elle adopter? Entretien.
Quels sont, selon vous, les principaux défis dans ces bureaux? Avez-vous déjà identifié certaines priorités ou axes d’action à mettre en œuvre dès le début de votre mandat?
Actuellement, nous sommes en pleine transformation numérique, un processus amorcé l’an dernier. L’une de mes priorités est donc de mettre en place un accompagnement efficace, en collaboration avec mes collègues des autres bureaux et avec les autres directeurs. Il s’agira aussi de constituer et de soutenir les équipes sur place, afin que tout soit bien structuré et que le fonctionnement soit optimal.
Comment envisagez-vous votre rôle dans cette nouvelle fonction? Pensez-vous adopter une posture plutôt stratégique, mobilisatrice ou axée sur la proximité?
Je dirais que mon approche est avant tout axée sur la proximité, tout en assurant un leadership affirmé. J’accorde beaucoup d’importance au lien direct avec mes employés et mes collègues, qu’il s’agisse des avocats ou du personnel de soutien.
Je veille à être disponible pour chacune et chacun, afin de les accompagner, que ce soit dans leurs dossiers, dans la gestion des situations quotidiennes ou dans le soutien aux clients qui nécessitent une attention particulière.
D’un point de vue plus personnel, qu’est-ce qui vous a orientée vers l’aide juridique?
En fait, j’ai exercé en pratique privée pendant 11 ans, où environ 90 % de ma clientèle relevait de l’aide juridique. J’ai toujours eu ce désir profond d’aider les gens, notamment ceux qui bénéficient de l’aide juridique, souvent des personnes à faible revenu.
Ces clients ont souvent besoin d’un soutien plus important, notamment en technologies de l’information, ce qui m’a toujours attirée. Lorsque l’opportunité de rejoindre l’aide juridique s’est présentée, j’ai saisi cette chance pour m’y consacrer pleinement, en mettant tout mon temps et mon énergie au service de cette clientèle.
Quels conseils donneriez-vous à une jeune avocate ou un jeune avocat qui souhaiterait faire carrière dans ce domaine? Comment peut-on bien se préparer pour gérer ce type de pratique?
Je leur dirais surtout de s’assurer d’être bien épaulés et soutenus, et de ne pas hésiter à solliciter l’aide de leurs collègues. Dans notre district, celui de Bedford, nous sommes un petit groupe, mais il y a une vraie collégialité. Même si parfois on peut être en opposition sur un dossier, on reste disponibles les uns pour les autres, prêts à se poser des questions et à s’entraider.