Une notaire devient DG de l’Ordre des évaluateurs agréés

Céline Gobert
2018-07-17 08:30:00

Celle qui est membre de la Chambre des notaires depuis 27 ans devient la quatrième notaire (sur 46 ordres) à prendre les rênes d’un ordre professionnel. Trois sont des femmes.
« C’est une profession de plus en plus féminine, explique à Droit-inc Me Parent, et on retrouve aussi de plus en plus de cadres qui oeuvrent des milieux non traditionnels. » En ce qui la concerne, exercer hors des sentiers traditionnels n’était pas planifié. « J’ai eu une carrière pleine d’opportunités extraordinaires, je suis chanceuse et j’ai travaillé fort. »
À la Chambre des notaires
Titulaire d’une maîtrise en administration publique, d’une certification en gouvernance des sociétés et diplômée du programme intensif de perfectionnement en management pour cadres du HEC, elle occupait jusqu’ici - et depuis cinq ans - le poste de directrice générale adjointe - Services juridiques à la Chambre des notaires du Québec.
Elle y gérait notamment une équipe de 30 professionnels et assurait la coordination de plusieurs comités (gouvernance et éthique, réglementation et législation, etc.)
« En tant que DG, il s’agit aussi de s’assurer que l’Ordre respecte bien sa mission de protection du public, indique Me Parent. Et ce, du début à la fin de la profession. Donc on va contrôler les mécanismes d’admission à la profession, l’inspection professionnelle, l’encadrement de la formation continue, etc. Et suivre le professionnel jusqu’à sa retraite, ce qui peut aussi inclure des sanctions disciplinaires. »
Auparavant, elle avait occupé pendant deux ans, le poste de chef de service, affaires juridiques à la Direction des services juridiques de la Chambre des notaires.
Le goût pour l’international
De 2007 à 2011, elle a été conseillère juridique sénior chez Desjardins. Elle y réalisait des mandats dans le cadre de projets d'intervention à l'étranger et coopérait à la capitalisation et la mise sur pied d'institutions financières de type Centre financiers aux entreprises (CFE) au Panama, en Zambie ou encore en Tanzanie.
« J’avais 28 ans, c’était très captivant, se souvient-elle. La fibre de l’international est d’ailleurs encore très présente chez moi. J’y travaillais à faciliter l’intégration des professionnels venus de l’étranger. Ça, ça fait aussi partie de notre mission à l’Ordre des évaluateurs agréés. »
Notons enfin que Me Parent a aussi été chargée de cours sur les systèmes juridiques internationaux à l’École nationale d’administration publique.