Abraham Lincoln s’adresse aux avocats !

Céline Gobert
2012-12-12 13:15:00
Trois petites pages noircies de ses pensées sur la bonne manière de pratiquer le droit constitue donc un document précieux pour tous les avocats de ce monde.
Plus que les 2h30 que durent le film de Spielberg ? À vous de juger...
Provenance inconnue
D’abord, d’où provient le fameux document ?
On ne le sait pas encore très clairement, selon Slate. D’après les historiens, ces notes auraient été écrites par le président en personne dans le cadre d’une lecture datée de 1850 et donnée à un groupe d’étudiants en droit.
Et que dit-il ?

Ensuite, celui qui sera le futur président des États-Unis n’hésite pas à . Un peu plus loin, il offre quelques commentaires autour des qualités morales nécessaires pour une bonne pratique du droit.
D’après Lincoln, « une parole extemporanée doit être pratiquée et cultivée » car « aussi sincère et capable que soit l’avocat, les gens se montreront plus lents à lui confier des affaires s’il ne sait pas faire de discours ».
A contrario, l’avocat ne doit pas croire qu’un langage joliment orné puisse le sauver !
« L’affaire de celui qui ne compterait que sur de rares pouvoirs oratoires afin de réclamer une exemption des corvées de la loi, serait un échec par avance », écrit-il.
Décourager les litiges
L’avocat doit aussi en tout temps « décourager les litiges » malgré leur caractère lucratif, sur le principe, « en tant que conciliateur, l’avocat a l’opportunité sacrée d’être un homme bon. »
« Il y aura toujours assez d’affaires », indique Me Lincoln.
« Une vague croyance populaire veut que les avocats soient nécessairement malhonnêtes », poursuit-il. Il s’inquiète même que les jeunes souhaitant devenir avocats, « cèdent à cette croyance » et se livrent à des affaires peu claires.
« Si, à la lumière de votre propre jugement, vous vous sentez incapables d’être un avocat honnête, choisissez d’être honnête en n’étant pas avocat. Optez pour une autre profession, plutôt que celle par laquelle, et par avance, vous consentez à être un coquin. »
A bon entendeur…
A noter que le document se trouve présentement à la Bibliothèque du Congrès, et demeure consultable sur leur site web.