Action collective contre des compagnies de croisières

Des compagnies de croisières sont visées par une demande d'autorisation d'une action collective pour avoir ajouté des frais supplémentaires, sans les annoncer, lors des transactions sur leurs sites Web.
La demanderesse, Kimberlie Phanor, est représentée par Me Jimmy Ernst Lambert, Me Benjamin Polifort et Me Loran-Antuan King du cabinet Lambert Avocats.
Elle demande à être désignée représentante du groupe composé de « toutes les personnes physiques au Québec qui ont effectué une transaction avec les défenderesses et qui ont payé des « Taxes et frais de croisière », des « Processing Fees » ou des « Service Fees » depuis le 23 octobre 2022 ».
La demanderesse en temps également représentée les membres de trois sous-groupes, constitués chacun de Québécois ayant effectué une transaction avec soit Royal Caribbean Cruises, soit Merlin Entertainment Group Florida, soit Sea World et United Parks & Resorts.
Des frais supplémentaires non annoncés
Le 19 octobre 2025, Kimberlie Phanor magasine une croisière sur le site Web de Royal Caribbean. La demanderesse souhaite entreprendre un voyage avec son conjoint. Intéressée par des prix plus bas que la concurrence, elle remarque une croisière incluant une cabine pour deux personnes au prix de 633 $ chacune.
Le lendemain, elle réserve ses vacances avec son employeur, et son conjoint fait de même. Elle réserve également deux billets d'avion au prix total de 1 320,90 $ pour se rendre au départ de la croisière, situé en Floride.
La demanderesse retourne ensuite sur le site de Royal Caribbean pour compléter sa transaction. Le prix pour une cabine avec balcon est toujours annoncé à 633 $ par personne.
Cependant, « lorsqu’elle complète sa transaction, la demanderesse est étonnée de constater que le montant final exigé, avec les taxes, s’élève à 1 627 $ », indique la demande d’action collective.
KImberlie Phanor croit d'abord qu'il s'agit de taxes, mais celles-ci ne peuvent pas totaliser plus de 350 $ pour une transaction de 1 265 $, soit deux fois 633 $.
C'est alors que « la demanderesse constate qu’en plus du prix annoncé, elle devait payer des Frais supplémentaires de 181,00 $.
Or, en aucun temps dans les annonces, le montant des Frais supplémentaires n’a été annoncé à la demanderesse, de même que le prix total incluant ces frais.
De ce fait, la demanderesse a payé pour des frais non inclus dans le prix annoncé pour ses billets, ceux-ci ayant été ajoutés tardivement dans la transaction ».
Mais si la demanderesse avait su que le montant total était si élevé et que le prix annoncé n'était pas le vrai, elle aurait exploré d'autres options, affirme-t-elle dans la demande. Mais il était trop tard puisqu'elle avait fait les arrangements nécessaires en vue de cette croisière, notamment en prévoyant ses congés et ceux de son conjoint et en magasinant les billets d’avion.
La demanderesse a alors exploré le site de Royal Caribbean et a constaté que ces frais s'ajoutent systématiquement à l'achat de billets. « Il est impossible pour le consommateur de calculer la valeur exacte de ces frais avant de passer à la caisse », allègue la demande.
Des infractions à la LPC
Selon la demande, les défenderesses ont contrevenu aux articles 219, 224 et 228 de la Loi sur la protection du consommateur (LPC), en exigeant un prix supérieur à celui annoncé, et en communiquant des renseignements faux ou trompeurs ou en passant sous silence des faits importants.
La demanderesse souhaite que la Cour supérieure condamne Royal Caribbean Cruises, Merlin Entertainments Group Florida, et solidairement Sea World et United Parks & Resorts, à payer à chaque membre des dommages-intérêts équivalant aux frais supplémentaires qu'ils ont dû payer, ainsi que des dommages-intérêts punitifs équivalant aussi à ces frais supplémentaires.