Action collective contre Ikea

La Cour supérieure du Québec étudiera une demande d'autorisation d'une action collective portant sur les pratiques de facturation d’Ikea.
Le demandeur, Carlo Pacius, souhaite être désigné représentant des membres du groupe composé de « toutes les personnes physiques domiciliées au Québec qui ont effectué une transaction avec les défenderesses sur le site web www.ikea.com ou sur l’application mobile Ikea et qui ont payé des frais de ramassage ou de livraison, depuis le 6 octobre 2022 ».
Carlo Pacius est représenté par Me Jimmy Ernst Lambert, Me Benjamin Polifort et Me Loran-Antuan King du cabinet Lambert Avocats.
Le 5 octobre 2025, Carlo Pacius visite le site web d’Ikea, et repère des cadres qu’il aimerait installer dans sa maison. Il ajoute à son panier un ensemble de cadres noirs au prix de 3,49 $, et un ensemble de cadres blancs au prix de 14,99 $. Le panier total affiche logiquement un prix avant taxes de 18,48 $.
Le demandeur est satisfait du prix, et il décide donc de valider sa commande. Il s'attend à un prix, taxes incluses, d'environ 22 $.
Il valide donc sa commande en cliquant sur « Continue to checkout ». Le prix de 18,48 $ est annoncé une deuxième fois.
Mais au moment d'effectuer la transaction, le total de la facture affiche 23,00 $. « Le demandeur constate qu'en plus du prix annoncé de 18,48 $, il devait payer des frais de ramassage Click & Collect de 5,00 $, plus les taxes », affirme la demande d’action collective.
« Or, en aucun temps avant l’étape du paiement, le montant des frais supplémentaires n’a été annoncé au demandeur, de même que le prix total incluant ces frais », précise le document.
Le demandeur décide alors de naviguer sur le site d'Ikea. Il constate ainsi que « les frais supplémentaires s'ajoutent systématiquement à l’achat de produits et qu’il est impossible pour le consommateur de calculer la valeur exacte de ces frais avant de passer à la caisse. »
Pourtant, Carlo Pacius affirme qu'il aurait arrêté sa séance de magasinage en ligne s'il avait su en temps opportun que les frais supplémentaires s'ajoutaient à sa facture.
Selon le demandeur, Ikea a commis des fautes et manquements, qui violent plusieurs articles de la Loi sur la protection du consommateur (LPC). Le détaillant aurait contrevenu à l’article 224 en exigeant un prix supérieur à celui qui est annoncé pour l’achat de produits offerts sur son site web ou sur son application mobile. Il aurait aussi violé les articles 219 et 228 en communiquant des renseignements faux ou trompeurs ou en passant sous silence des faits importants aux membres du groupe.
Le demandeur réclame qu’Ikéa soit condamnée à payer à chacun des membres du groupe un montant à titre de dommages-intérêts équivalent aux frais supplémentaires qu’ils ont dû payer, ainsi qu'un montant à titre de dommages-intérêts punitifs équivalent à ces frais supplémentaires déboursés.