Coupable de menaces à l’égard de juges!

Au terme de son enquête sur remise en liberté, considérant le fait que le juge Rémi Bouchard venait tout juste de refuser de le libérer, Jean-Marie Patry a décidé de plaider coupable à deux des six chefs d’accusation qui pesaient contre lui.

«Mon client tient à ce que les juges visés sachent qu’il n’a jamais été de son intention de leur faire du mal de quelque façon que ce soit. Il veut aussi qu’ils sachent qu’il n’y a pas de danger pour eux, pour leur famille ou leurs biens», a fait savoir l’avocat de Patry, Me Jean-Marc Fradette, devant son client qui se trouvait menotté dans le box des accusés.

Cour d’appel

Rappelons que les faits reprochés à l’homme de 60 ans se sont déroulés à la mi-juin. À cette date, son fils, Samuel Moulinneuf-Patry s’est buté le nez à la Cour d’appel.

Le jeune homme espérait alors être entendu pour faire casser sa peine de sept ans et deux mois d’emprisonnement reçue pour avoir causé la mort d’un de ses amis lorsqu’il conduisait avec les capacités affaiblies par l’alcool et la drogue.

Selon l’acte d’accusation déposé lors de l’arrestation de Patry, les menaces auraient été «confiées» à une tierce personne à la suite de ce refus.

Antécédents judiciaires

Par le passé, Jean-Marie Patry a déjà été condamné à une peine de six mois d’emprisonnement pour avoir intimidé une personne associée au système judiciaire.

Cette accusation avait été portée lorsqu’il avait menacé l’un des témoins liés à la cause de son fils.

En 2008, il a fait face à une accusation de conduite avec les facultés affaiblies et de conduite pendant une interdiction de conduire.

En 1995, il a été accusé de voies de fait et de méfait et, en 1985, 1988 et 1990, de fraude. Jean-Marie Patry, qui demeure détenu, reviendra devant la Cour la semaine prochaine pour les représentations sur la peine.

Avant de quitter le box des accusés, le sexagénaire a fait un clin d’œil à sa conjointe, puis il est reparti en direction des cellules.