La communauté juridique rêve d’un quartier de la justice à Montréal

Radio -Canada
2018-07-04 11:15:00

Le bâtiment situé au 155 rue Notre-Dame, à côté de l’actuel palais de justice, a été délaissé à la fin des années 60 et cédé à la Ville de Montréal pour la somme symbolique d'un dollar.
La Ville va d’ailleurs l’occuper sous peu, pendant les rénovations de l’hôtel de ville, mais pour la suite, l'avenir du bâtiment est encore incertain.
Le sénateur Serge Joyal, qui préside le comité administratif de la Fondation Lafontaine-Cormier, a une bonne idée de ce qu'il voudrait voir. « Je pense qu’on devrait saisir l’opportunité historique de ce consensus des tribunaux fédéraux et provinciaux pour occuper cet édifice et s’assurer de sa conservation pour 100 ans à venir », dit-il.
Certains se mettent donc à rêver d’un quartier de la justice, où l'on retrouverait la Cour d’appel, le palais de justice, la cour municipale et le vieux palais.
Actuellement, les tribunaux fédéraux occupent des locaux loués rue McGill, à Montréal, mais Ottawa souhaite investir plusieurs millions de dollars pour les loger de façon permanente. En attendant une décision de la Ville sur l’avenir du vieux palais, le bail a été prolongé.

Pour la juge en chef de la Cour du Québec, Lucie Rondeau, cette solution permettrait de désengorger les tribunaux. « On a besoin de salles pour les règlements à l’amiable, pour des interrogatoires hors cour. Avoir des locaux qui sont plus polyvalents et qui peuvent être utilisés à différentes fins est toujours utile pour le justiciable, dit-elle. Je crois que c’est un rêve possible si la volonté politique y est, et certainement que le besoin y est. »
Un bijou d’architecture

La Ville a également consenti à une clause qui prévoit que si elle veut s’en départir, elle doit d’abord l’offrir au gouvernement du Québec. La facture pour les rénovations pourrait dépasser 70 millions de dollars.
L’équipe de Valérie Plante reconnaît qu’il s’agit d’un bijou d’architecture et d’histoire. À la suite d’une rencontre le 4 juin, les représentants de la Ville se sont engagés à faire savoir d’ici la fin du mois s’ils considéraient cette option de faire renaître le vieux palais.