Le procès de l’ex-enseignante accusée d’agression sexuelle ajourné

Agence Qmi
2011-09-01 08:30:00

Hier, le juge a questionné la couronne à ce propos, afin de déterminer s'ils étaient réellement justifiés ou non.
Tania Pontbriand, qui témoignait lors de la séance de mercredi, a raconté avec beaucoup d’émotion l’impact des accusations qui pèsent contre elle. « J'ai complètement perdu ma réputation, a-t-elle déclaré, c'est comme un marteau au-dessus de ma tête. »
Effrayée par la médiatisation de son procès, elle a ajouté : « tout le monde me connaît, on parle de moi dans les médias sociaux du monde entier. »
Entre 2002 et 2004, la professeure d'éducation physique aurait eu 200 à 300 relations sexuelles avec un adolescent selon ce que prétend le plaignant, qui avait 15 ans au début des faits. Sa position d'autorité envers l'adolescent l'empêchait d'obtenir son consentement.
Un rapport de la Commission scolaire a révélé que l'enseignante aurait profité de la vulnérabilité de son élève, car il était à l'époque fragile et possiblement suicidaire.
Selon ce rapport, Tania Pontbriand aurait préféré l'emmener avec elle faire du vélo et du camping plutôt que d'alerter les autorités,
Nouvelle preuve
Les enquêteurs de la police de Thérèse-De Blainville avaient découvert un sac de couchage appartenant à la présumée victime. Il contiendrait des traces d'ADN de Tania Pontbriand, ce qui constitue une nouvelle preuve de culpabilité.

Tania Pontbriand a aussi dit que l'enseignement était toute sa vie et qu'au plan professionnel et social, ses amis et ses parents sont ébranlés par cette poursuite.
L'accusée est mère de deux enfants de trois et cinq ans. Elle a pleuré au moment où elle a raconté qu'elle avait manqué la rentrée scolaire.
Toute la journée de mardi, l'avocate de la défense, Hanan Mrani, avait plaidé une requête en arrêt des procédures pour délai déraisonnable.
Elle estime que les droits fondamentaux de sa cliente ont été bafoués en raison des 37 mois qui se sont écoulés depuis son arrestation.