Le prof « pro-Poutine » contre-attaque
Didier Bert
2022-04-08 13:15:00
Sous le titre ''Malaise à l’UdeM, un professeur pro-Poutine défend l’invasion russe'', le site web du radiodiffuseur public rapporte des citations de membres de la communauté universitaire de l’Université de Montréal et d’anonymes. La plupart des témoignages condamnent la position du professeur au sujet de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qu’il a exprimée publiquement sur les réseaux sociaux.
Michael J. Carley a décidé de contre-attaquer. Son représentant, Me Sébastien Lormeau, indique à Droit-inc qu’une plainte sera déposée auprès de l’Ombudsman de Radio-Canada. Une autre plainte est destinée au Conseil de presse du Québec, « en raison des manquements déontologiques du journaliste de Radio-Canada », explique l’avocat.
Mais Radio-Canada n’est pas la seule dans le viseur du professeur et de son avocat. C’est que le reportage de Radio-Canada cite le directeur du Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal (CERIUM), et des témoignages anonymes. L’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s du Département d'histoire de l'Université de Montréal (AÉDDHUM), comme le CERIUM, sont cités par l’avocat pour avoir « renchéri sur les accusations sans fondement de Radio-Canada et commis des gestes irréparables. Ces associations auront des comptes à rendre et se trouvent aujourd’hui dans le plus grand embarras », prévient Me Lormeau. « Cependant, aucune décision n’a encore été prise concernant des recours judiciaires », précise-t-il.
Me Lormeau s’étonne aussi de la réaction de la firme Cision, qui diffuse les communiqués de presse dans l’ensemble du Canada. « On a senti que l’invasion russe est un dossier sensible. On nous a demandé de faire des compromis », explique l’avocat, qui dit avoir dû édulcorer une partie du communiqué de presse. « C’est problématique si on ne peut pas exprimer ce qu’on veut par communiqué de presse. »
Cision n’a pas répondu à la demande de commentaire formulée par Droit-inc.
Anonyme
il y a 2 ans"On nous a demandé de faire des compromis », explique l’avocat, qui dit avoir dû édulcorer une partie du communiqué de presse. « C’est problématique si on ne peut pas exprimer ce qu’on veut par communiqué de presse. »"
Robert
il y a 2 ansLe manquement déontologique et la censure sont en voie de devenir la norme dans l’espace public? Et la liberté d’expression tant vantée n’est que de la frime ?
Notaire
il y a 2 ansLa liberté d'expression a ses limites. Les journalistes peuvent rapporter des propos tenus par un professeur. Il s'exprime et les journalistes rapportent.
DSG
il y a 2 ansYou are still free to say whatever you want, except now they ruin your life if people don't like it. Next comes public pressure and eventually this guy will lose his job for expressing his opinion.