Le super gala Juripop!

Daphnée Hacker-B.
2012-12-07 15:00:00

Parmi eux, on comptait l’ex-premier ministre Lucien Bouchard, le ministre de la Justice Bertrand St-Arnaud, et plusieurs autres tels Gilles Duceppe, son successeur à la tête du Bloc québécois Daniel Paillé et la porte-parole de l’opposition à l’Hôtel de Ville de Montréal, Louise Harel.
Un cri du cœur

« Je mets au défi tous les avocats de se mobiliser pour aider le Québec à être fort de sa justice! », a lancé Marc-Antoine Cloutier, qui est aussi directeur général de l’organisme fondé en 2009. Un cri du cœur, au moment où l’aide juridique gouvernementale laisse pour compte une majorité de personnes de la classe moyenne inférieure.
Selon lui, une intervention politique est essentielle pour pallier aux failles du système, comme l’engagement du gouvernement d’offrir l’aide juridique aux personnes travaillant à temps plein au salaire minimum. Mais la communauté juridique doit aussi apporter sa contribution.

Alexander L. De Zordo, président de Pro Bono Québec, partage l’avis de M. Cloutier. L’associé chez Borden Ladner Gervais croit que les juristes ont un devoir déontologique : « En ayant le monopole sur les services juridiques, nous avons l’obligation d’aider les plus démunis et 50 heures par an c’est vraiment un minimum. »
Ex-premier ministre et ministre se prononcent

Sous le regard attentif des spectateurs, l’ancien chef québécois s’est dit plein d’espoir que les ministres concernés et le Barreau du Québec continuent de redoubler les efforts pour faire preuve de solidarité envers la justice sociale.
Celui qui est aussi associé chez Davies Ward Phillips depuis 2001 croit que les cabinets peuvent jouer un rôle primordial. «En tant qu’avocats, nous sommes fiers d’être des auxiliaires de la justice, il faut avoir le souci de la rendre accessible et aussi prendre le temps d’encadrer et d’échanger avec les jeunes étudiants en droit qui s’impliquent dans ce combat. »

Les objectifs principaux du gouvernement pour contrer le décrochage judiciaire : augmenter les seuils d’admissibilité à l’aide juridique et favoriser le financement récurrent des organismes communautaires à vocation judiciaire.
« Je veux respecter cet engagement même en ces temps économiques difficiles, mais je dois reconnaître que ce sera difficile avec le Conseil du Trésor », a-t-il dit.
Le Québec est en retard…

« Toute proportion gardée, la contribution financière assurée par les cabinets québécois aux organismes d’aides juridiques est grandement inférieure à celles des bureaux de même taille situés à Toronto ou New York. »
Il est certain que ce ne sont pas les avocats qui doivent porter tout le poids de la cause d’accès à la justice, mais il est certain qu’ils peuvent en faire davantage, conclut M. Cloutier.
L’avis des participants
« On pense naturellement que toute personne a droit à un médecin de famille et ce devrait être la même chose pour le système juridique, tout le monde devrait pouvoir avoir accès à un avocat. » - Gabriel Querry, avocat chez Davies.

« À l’Assemblée nationale, on sent que l’ensemble des membres sont inquiets des enjeux soulevés par l’accès à la justice, l’une des rares causes qui réussit à transcender la partisanerie politique » - Léo Bureau-Blouin, député de Laval-des-Rapides.
« J’admire beaucoup le projet de caravane contre l’abus des aînés de Juripop, où un avocat explique aux personnes âgées leurs droits en compagnie du chanteur André Lejeune » - Gilles Duceppe, ex-chef du Bloc québécois