PC Legal crée un pôle international en droit de la famille

Deux avocates prennent les rênes d’un nouveau département spécialisé dans les dossiers familiaux transfrontaliers.…

PC Legal se dote d'un département en droit international de la famille et recrute deux expertes reconnues pour le diriger : Me Sonia Heyeur, qui cumule plus de 30 ans de pratique en enlèvement d'enfants et application de la Convention de La Haye, et Me Shannon Bessop, sa protégée depuis 2010.

Le respecté cabinet montréalais, qui règle plus de 90 % des cas qui lui sont confiés, mise sur cette niche porteuse pour rayonner dans un domaine où les besoins ne cessent de croître avec la multiplication des familles multiculturelles dispersées à travers le monde.

Me Heyeur est une sommité dans son domaine. Conférencière internationale, elle a contribué à plusieurs publications, dont le guide Droit de la famille de la formation permanente. Son expertise couvre les enlèvements transfrontaliers, les divorces internationaux, les pensions alimentaires, les droits d'accès et dossiers de garde internationaux, la reconnaissance des jugements étrangers et la relocalisation internationale.

Un tandem formé par le mentorat

Me Bessop, diplômée en droit de l'Université de Montréal en 2009, a effectué son stage professionnel auprès de Me Heyeur en 2010 avant de rejoindre le cabinet de sa mentore l'année suivante, une fois son Barreau obtenu.

Au sein du nouveau département de PC Legal, les deux expertes ont pour mission de développer et de faire rayonner le droit international de la famille, tout comme de former et d'accompagner les stagiaires et nouveaux avocats qui désirent s'y lancer.

À cette fin, les deux avocates forment maintenant un tandem rôdé : Me Bessop monte les dossiers jusqu'au procès, puis Me Heyeur prend le relais à la Cour.

« Il n'y a pas de meilleur mentorat pour les jeunes », affirme Me Heyeur, qui a décidé d'alléger sa pratique pour se consacrer à la transmission. « Je souhaite maintenant léguer mes acquis : mon expérience pour mener ces dossiers, mes ressources et mes contacts. »

Le droit international de la famille exige des interventions rapides. « Les dossiers doivent être entendus et tranchés en Cour, où ils sont traités en priorité, en l'espace de quelques semaines ou tout au plus quelques mois », explique Me Bessop. « Nous travaillons donc souvent dans l'urgence, à l'intérieur de nos frontières comme avec des avocats à l'étranger, pour que les situations se règlent rapidement. »

Cette pratique demande aussi une vocation particulière. « Je leur dis souvent : Je ne peux pas pleurer avec vous, car sinon, je ne servirais à rien », confie Me Heyeur, qui estime que ce domaine exige persévérance, empathie et un souci des résultats obtenus plutôt que du chiffre d'affaires.

Un parcours né du hasard

Me Heyeur a découvert sa spécialité par accident alors qu'elle pratiquait en droit de l'immigration. « Lorsque j'ai rencontré l'Autorité Centrale en 1994, j'ai tout de suite été interpellée par les dossiers d'enlèvements d'enfants, d'une grande complexité mais passionnants à mener », raconte-t-elle. « Et grâce à eux, tout comme en immigration auparavant, j'ai pu rencontrer des gens de toutes les nationalités, cultures et systèmes judiciaires. C'est absolument fascinant. »

Un choix mûrement réfléchi

Contrairement à leurs débuts fortuits en droit international de la famille, l'arrivée des deux avocates chez PC Legal était totalement planifiée. « Nous avions déjà collaboré avec eux sur plusieurs dossiers, et nous avions beaucoup apprécié la qualité de leur travail, leur rigueur, leur efficacité, ainsi que leur excellente réputation et leurs valeurs », explique Me Bessop.

Du haut de ses 30 ans de pratique, Me Heyeur se montre optimiste quant à l'avenir de sa discipline. « Comme nous vivons dans une société multiculturelle, avec des familles dispersées dans des systèmes de droit très différents les uns des autres, les besoins légaux sont sans cesse grandissants. Alors, je crois énormément en cette discipline, en notre utilité et en l'espoir que nous apportons à tant de personnes. »