Poupée érotique enfant : le DPCP n'en appellera pas du verdict

Radio -Canada
2020-08-24 10:15:00

Après une analyse minutieuse du jugement, le DPCP a choisi de ne pas déposer de requête à la Cour d'appel.
Le ministère public ne révèle pas les motifs qui ont mené à une telle décision. Mais le fait de ne pas être d'accord avec un jugement n'est pas suffisant pour s'adresser à la Cour d'appel. Il faut identifier des points de droit sur lesquels appuyer sa requête.
« Ce qui pour nous n'était pas suffisant », s'est contentée de dire la procureure de la poursuite titulaire du dossier, Me Valérie Lahaie.
Sexuellement explicite
La couronne n'a peut-être pas réussi à faire condamner l'accusé, mais l'avocate de la poursuite est quand même satisfaite des conclusions du juge quant à la nature de la poupée. Après le verdict, elle l'avait d'ailleurs souligné à la sortie de la salle d'audience.
« Effectivement, ça constitue un objet qui est illégal au Canada, pour protéger les enfants d'un risque indu, par rapport à du matériel sexuellement explicite qui pourrait rendre les enfants vulnérables d'exploitation », avait alors déclaré Me Lahaie.
Antoine Gagnon et ses avocats avaient préféré quitter rapidement le palais de justice, sans commenter la décision.
Jugement très articulé
Un peu plus de deux mois après le verdict, Me Gervais Labrecque qualifie de très articulé le jugement de 29 pages.

« Ça été toute une aventure pour lui », constate le criminaliste qui salue la force de caractère du jeune homme de 32 ans.
Antoine Gagnon a quitté la profession d'avocat après sa mise en accusation. Me Labrecque ne sait pas si son client voudra reprendre sa profession, maintenant qu'il a été blanchi par le tribunal.