Règlement à l’amiable pour Bombardier

La Presse Canadienne
2017-05-24 11:10:00

Le règlement à l'amiable annoncé mercredi concerne la conception de l'aile de l'avion d'affaires Global 7000. Ses modalités et les sommes impliquées n'ont pas été dévoilées.
« Auparavant, les plaintes étaient de natures commerciales », a affirmé un porte-parole de Bombardier, Mark Masluch, au cours d'un entretien téléphonique. « Cette entente nous permet de tourner la page et de mettre l'accent entièrement sur l'avion, qui progresse très bien. »
Dans sa poursuite déposée en Cour supérieure du Québec en décembre, Triumph cherchait à obtenir une indemnité pour des changements qui, selon elle, ont été commandés par Bombardier lors du design original des ailes du Global 7000.
Selon l'entreprise établie à Berwyn, dans l'État de la Pennsylvanie, cela avait engendré des retards et des dépassements de coûts, en plus de provoquer une accélération de cadence. Bombardier avait réfuté ces arguments, affirmant que la société américaine lui devait un montant encore plus important.
En dépit du litige, Triumph avait continué de travailler sur le programme du Global 7000, dont l'entrée en service est prévue l'année prochaine.

Questionné, M. Masluch a estimé que la médiatisation de ce litige n'allait pas retarder les échéanciers du programme du Global 7000 et qu'elle n'endommagerait pas la relation commerciale entre les deux entreprises.
Celui-ci a affirmé qu'il n'était pas « anormal pour de grandes entreprises d'avoir recours » aux tribunaux dans le cadre de disputes commerciales. Le Global 7000 a effectué son premier vol en novembre dernier, à Toronto. Actuellement trois véhicules d'essais ont été déployés par Bombardier.
En plus de l'avion commercial CSeries, une partie du prêt de 372,5 millions $ consenti par le gouvernement Trudeau en février dernier était destinée au développement du Global 7000. Le développement et l'assemblage de l'avion d'affaires sont effectués en Ontario, mais la finition est effectuée à Montréal.
À la Bourse de Toronto, en mi-journée, le titre de Bombardier se négociait à 2,12 $, en hausse de 3 cents.