Silence radio chez McCarthy!

Delphine Jung Et Julien Vailles
2017-04-26 15:00:00

Selon nos sources, le cabinet était au courant depuis au moins deux ans que son associé de Montréal - tout comme d’autres personnes - était sous surveillance policière dans le cadre de l’enquête criminelle de l’UPAC relative à des soupçons de liens entre le financement politique et l’octroi de contrats publics.
Joint par Droit-inc à son bureau de Toronto, le chef de la direction du cabinet, Me David Leonard, a refusé d’émettre des commentaires sur l’affaire.
Même silence du côté du bureau montréalais, puisque la chargée des relations médias n’a pas retourné nos appels ou nos courriels et ce, malgré de nombreuses relances.
Frédéric Bérard, avocat et enseignant de droit à l’Université de Montréal, estime, qu’à ce stade, en terme d’image, il « n’y a pas grand chose à faire », pour McCarthy Tétrault. Me Bérard - ancien vice-président du cabinet d'affaires publiques Hill et Knowlton - est un expert en gestion de crise.
Perquisition concernant des rénovations de Charest

La résidence en question est évaluée à 1,6 million de dollars.
Présumé innocent

Le professeur déplore que la tournure des événements prenne un sens politique. « Je trouve cela dangereux, allons-nous judiciariser l’assemblée nationale? » demande-t-il, en faisant référence à la sortie du chef du PQ, Jean-François Lisée qui a soulevé la question d’une éventuelle « immunité libérale » dans le système de justice.
Dans la foulée, Me Bérard se défend de toute partisanerie politique: « Je tiendrais le même discours, quel que soit le politicien ».
Même son de cloche chez Me Clément Massé, avocat chez Cain Lamarre et bâtonnier du Bas-Saint-Laurent/Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine. « S’il n’avait pas été premier ministre du Québec, l’histoire de M. Charest ne serait probablement pas sortie sur la place publique et en ce sens, je suis très déçu, à la fois par les forces policières et par nos élus », déclare-t-il.
Il trouve donc déplorable l’attitude des gens de l’opposition. « Nous ne sommes pas dans une République de bananes! Il est complètement inapproprié qu’une telle information ait fuité », déplore Me Massé.