Tentative de corruption d'un surveillant de chantier

La Presse Canadienne
2012-11-15 11:32:00

M. Paquette affirme qu'il a dit à l'entrepreneur qu'il ne voulait pas embarquer dans un tel système.
Il n'a parlé à personne de cet incident, disant craindre de perdre son emploi s'il révélait avoir été victime d'une tentative de corruption.
À partir de ce moment, a-t-il dit, il a commencé à se douter que quelqu'un de plus élevé que lui dans la hiérarchie de son département pouvait avoir accepté pareille offre d'argent.
Mais il n'en avait aucune preuve, n'a vu aucun échange d'argent, n'a remarqué aucune hausse de train de vie chez ses collègues, a-t-il soutenu.
M. Paquette, un technicien en génie civil de formation, a déjà admis avoir reçu des billets de hockey de la part d'entrepreneurs, des bouteilles de vin à Noël, avoir participé à des parties de golf avec des entrepreneurs et ses patrons, avoir lunché avec des représentants d'entreprises de construction.
Il a avoué qu'il ressentait un certain malaise à recevoir ses bouteilles de vin au bureau et qu'il a spécifiquement demandé à les recevoir plutôt à la maison. Il craignait que cela "fasse jaser les gens", a-t-il témoigné.
Par ailleurs, le procureur de la Commission, Me Denis Gallant, a fait savoir à l'ouverture des audiences, jeudi matin, que la Commission changeait exceptionnellement l'ordre prévu des témoins pour des raisons qu'il ne pouvait pas dévoiler publiquement.
Après le contre-interrogatoire de M. Paquette, la Commission délaissera momentanément la région de Montréal pour entendre Martin Carrier, un témoin de Québec.
La Commission réentendra également Éric Vecchio, un policier enquêteur qui avait déjà témoigné plutôt cet automne. Il témoignera cette fois sur un événement spécifique, a précisé Me Gallant.