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Un avocat suspendu écope d’une peine de 4 ans de prison

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Radio Canada

2025-09-03 14:15:31

L’avocat avait notamment été accusé d’avoir menacé de mort une ancienne cliente…

James Bowie - source : Radio Canada


L’avocat suspendu d'Ottawa, James Bowie, a été condamné à quatre ans de prison. Il avait été déclaré coupable notamment de harcèlement criminel et de deux chefs d’accusation pour avoir proféré des menaces de mort. James Bowie avait été accusé entre autres d’avoir menacé de mort une ancienne cliente et d’avoir harcelé une autre femme en essayant de la convaincre d’obtenir une arme à feu pour lui.

La Couronne avait requis une peine d'emprisonnement de quatre ans, tandis que la défense plaidait pour une peine à purger dans la communauté.

Le procès de M. Bowie s'est articulé autour du témoignage de deux femmes qui ont décrit une série d'abus commis par l'avocat, toujours suspendu par le Barreau de l'Ontario.

En 2022, une femme nommée Leanne Aubin avait révélé que James Bowie lui avait offert ses services juridiques en échange de faveurs sexuelles. Une accusation d’extorsion en lien avec cette affaire avait été déposée et puis retirée. En mars de la même année, le juge Paul Cooper de la Cour de l'Ontario a conclu que, pour tenter de blanchir son nom, l’avocat suspendu avait menacé de tuer Mme Aubin.

Il avait ensuite tenté de convaincre une autre femme de se procurer une arme pour lui, avant d’harceler cette dernière lorsqu’elle s’est mise à ignorer ses messages. Le juge a déclaré que James Bowie avait suivi les déplacements de la femme à l'aide de dispositifs de localisation GPS, l'avait appelée de plusieurs numéros et avait surveillé sa maison.

Si James Bowie a réfuté les accusations portées contre lui, ce dernier a admis lors de son témoignage avoir placé à deux reprises un traceur GPS sur la voiture de la femme et d’avoir utilisé les données pour la suivre. La femme ne peut être identifiée en raison d'une interdiction de publication, mais une interdiction similaire visant le nom de Mme Aubin a été levée à sa demande.

Lors d'une audience de détermination de la peine en juillet, la Couronne a reconnu que James Bowie, 43 ans, n'avait aucun antécédent judiciaire et avait respecté un couvre-feu strict pendant sa libération sous caution, sans autre accusation ni manquement.

Mais l'infraction de l’avocat suspendu était grave, a soutenu la Couronne, car elle impliquait une victimisation délibérée et soutenue de femmes. Je soutiens que M. Bowie a été reconnu coupable d'avoir tenté avec détermination d'enfreindre la loi, a déclaré la procureure adjointe de la Couronne, Kerry Watson. Il a tenté d'intervenir dans le cadre d'une procédure de plainte et d'une procédure civile valides en menaçant et en faisant ainsi craindre son ancienne cliente.

L'avocat de la défense de James Bowie, Eric Granger, a soutenu qu'une peine avec sursis – purgée dans la communauté et au moins partiellement en résidence surveillée – serait une option plus appropriée que l'emprisonnement. Il n'a pas suggéré de durée précise, mais les peines avec sursis sont généralement d'un maximum de deux ans moins un jour. Les actes de son client découlaient d'une tentative désespérée de se préserver, a déclaré Granger.

Le juge Paul Cooper a révoqué la libération sous caution de James Bowie après son audience de détermination de la peine en juillet, déclarant qu'il serait très cruel qu’il soit laissé libre.

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