Une action collective contre une marque de condom
Marie-Ève Buisson
2024-10-24 10:15:32
Une action collective est lancée contre des préservatifs contenant des substances toxiques…
L’avocate Andrea Grass du cabinet Actis Law Group a déposé une action collective contre Church & Dwight Canada qui commercialise les préservatifs Trojan.
Cette affaire porte sur la présence de substances « PFAS », également connues sous le nom de « produits chimiques à vie » toxiques, dans les préservatifs Trojan, ainsi que sur la commercialisation « mensongère et trompeuse » de ces préservatifs comme étant sûrs pour l'usage auquel ils sont destinés.
De nombreuses études ont montré que l'exposition des PFAS peut provoquer un certain nombre d'effets toxicologiques sur la santé et est liée, entre autres, à des troubles de la thyroïde, à des dommages du système immunitaire, à divers types de cancer, à des dommages du foie, à une diminution de la fertilité/des problèmes de reproduction et plus encore.
Les défendeurs conçoivent, fabriquent, importent/exportent, commercialisent, emballent, étiquettent, distribuent et vendent des préservatifs « qui sont impropres à l'usage auquel ils étaient destinés » (avoir des rapports sexuels protégés) parce qu'ils contiennent des PFAS qui sont absorbés par le corps humain.
Étant donné que le but des préservatifs est de les mettre sur et dans les zones les plus sensibles du corps humain (les organes génitaux), qui sont des zones vasculaires, cela rend leur absorption d'autant plus « dangereuse ».
« Les défendeurs ont incité les consommateurs à acheter des préservatifs Trojan qui ne répondent pas à leurs attentes raisonnables en matière de sécurité, causant ainsi au plaignant et aux membres de la classe de subir, entre autres, des dommages économiques, qu'ils sont en droit de réclamer », peut-on lire dans la demande.
Les membres du groupe sont « Toutes les personnes résidant au Québec qui ont acheté ou utilisé des préservatifs Trojan Ultra Thin pour Ultra Sensitivity (les « préservatifs Trojan ») ou tout autre groupe à déterminer par la Cour ».
Le demandeur réclame donc à Church & Dwight de payer payer des dommages punitifs à chacun des membres du groupe.