Une agence de mannequins a été condamnée à rembourser une Montréalaise de 17 ans qui a payé près de 700 $ pour une séance de photos dans l’espoir de faire carrière dans ce milieu…
Orange Model Management se présente sur son site web comme « l’une des plus prestigieuses agences de mannequins et d’acteurs au Canada ».
Ce n’est certainement pas l’avis de Tamara Elias. La jeune femme, qui avait 17 ans au moment où elle a signé un contrat de mannequinat avec l’entreprise de Toronto, vient d’obtenir son annulation par le tribunal, qui ordonne qu’on lui rembourse 678 dollars .
Engagement non respecté
Tamara EliasLa juge Dominique Vézina a conclu le 24 octobre dernier que l’agence n’avait pas rendu les services promis à la jeune Montréalaise de 5 pi 5 po et 120 lb.
Une décision que compte contester l’agence.
« Le jugement n’est basé sur aucune preuve. C’est la première fois qu’une telle chose nous arrive » , dit Jérémi Poliquin, l’agent principal du bureau montréalais d’Orange Model Management
Pas de contrat
Le magistrat reproche d’abord à l’agence d’avoir signé une entente avec Tamara Elias sans lui avoir proposé un seul contrat.
« Orange ne présente aucune preuve d’envoi de soumission pour des clients potentiels pour Mme Elias ni ne présente de liste de contacts effectués pour remplir sa part du contrat auprès de cette dernière », écrit-elle dans son jugement.
En résumé, rien ne permet de croire que l’agence a fait quoi que ce soit pour l’aider à démarrer sa carrière.
Une situation qui contraste avec la mention faite par l’entreprise de Toronto sur son site internet. « Nous sommes fiers de notre habileté à satisfaire et surpasser les besoins de nos clients », peut-on y lire.
« Il est vrai que Tamara n’a pas eu d’audition. Mais ça ne signifie pas qu’on n’a pas suggéré son dossier aux clients », insiste au Journal Jérémi Poliquin.
Remise tardive
La juge Vézina réprimande aussi l’agence pour avoir fait payer 678 dollars à Tamara Elias pour une séance de photos qui n’a donné aucun résultat.
La preuve démontre que la cliente n’avait toujours pas reçu les photos six mois après la séance.
Une longue attente puisque la jeune femme ne pouvait pas, sans ces photos, solliciter des clients potentiels pour des contrats. Surtout que l’agence lui avait promis ses photos au plus tard six semaines après la séance.
« On l’a appelée pour lui dire que ses photos étaient prêtes », assure M. Poliquin.
Mais la juge a plutôt retenu la version de Tamara Elias.
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