Une légal tech lève 25 millions $

Une startup britannique a mis au point une technologie qui peut éviter aux avocats d’être entraînés dans un stratagème de blanchiment d’argent.

La légal tech Thirdfort vient de lever 15 millions de livres sterling, soit 25 millions de dollars canadiens, pour développer la commercialisation de sa technologie de lutte contre le blanchiment d’argent, destinée au secteur juridique.

L’idée de base de Thirdfort est d’éviter aux avocats de conserver de l’argent d’origine frauduleuse, par exemple durant la réalisation de transactions immobilières. La firme a constaté que certains clients peu scrupuleux font prendre des risques à leurs avocats en leur confiant des montants d’origine douteuse, tout en se moquant des règles contre le blanchiment d’argent, explique Artificial Lawyer.
Thirdfort a pu développer sa technologie en bénéficiant de la politique du Royaume-Uni en matière d’accès aux données financières.

Le système analyse les 12 derniers mois de données bancaires du client. En combinant ces informations avec celles demandées sur un formulaire numérique, l’application parvient à établir une recommandation automatisée quant à savoir si le client est un vrai client, ou s'il masque d’autres intentions.

Ce système tombe à point puisque les sanctions occidentales contre la Russie - et ses oligarques - pourraient renforcer la nécessité pour les avocats d’identifier scrupuleusement la provenance des fonds qui leur sont confiés. Thirdfort compte bien saisir cette opportunité pour accélérer son développement.