Course au stage 2013

Et si vous deviez vendre un post-it?

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Daphnée Hacker-b.

2013-02-28 15:00:00

Si vous deviez vendre les vertus d’un post-it, comme ce fut le cas d’une étudiante, que feriez-vous? À quelques jours des entrevues, quatre experts vous donnent leurs conseils.

Des drôles de questions, il y en a toujours au cours du bal des entrevues de la course aux stages, qui débute dès lundi prochain pour se terminer le 22 mars.

Il y a aussi des mises en situation, certaines étant plus inusitées que d’autres.

Véronique Belley de Spiegel Sohmer
Véronique Belley de Spiegel Sohmer
« Ce n’est arrivé qu’une seule fois, mais lors d’un entretien, deux de mes collègues ont demandé à une étudiante qui avait un super dossier académique de se plier à un exercice plus pratique… Elle devait leur vendre les vertus d’un paquet de post-it! Elle a réussi avec brio et elle fait d’ailleurs son stage ici ! »

Me Véronique Belley, impliquée dans le processus de recrutement au cabinet Spiegel Sohmer, raconte avec une pointe d’humour cette histoire qui a connu une fin heureuse.

Ce n’est pas une tradition du cabinet de poser ce genre de question, répète-t-elle, « nous n’avons pas de modèle d’entrevue prédéterminé, chaque équipe oriente la discussion en fonction du candidat. »

La majorité des entrevues ressemblent à une conversation, il doit s’agir d’un échange plutôt que d’un interrogatoire, croit Me Catherine Bleau, responsable du recrutement chez Osler.

Catherine Bleau chez Osler
Catherine Bleau chez Osler
Abondant dans le même sens, Me Stéphanie Lapierre de Fasken Martineau précise que le but des entrevues n’est pas de piéger les étudiants, mais de « leur donner l’occasion de briller avec des éléments-clés de leurs parcours ».

Il n’y aura donc pas ces fameuses questions, « si vous étiez un fromage, lequel seriez-vous ? », ou encore « Quel type d’animal pensez-vous être ? » Pas dans nos cabinets, rétorquent les trois avocates.

Évitez les questions pièges

Si les questions de fromage ne se retrouvent pas au menu, il faut tout de même s’attendre à être « challenger », avance Me Guillaume Lavoie de Lavery.

Stéphanie Lapierre de Fasken Martineau
Stéphanie Lapierre de Fasken Martineau
S’il y a des faiblesses au dossier, il faut se justifier. Les mises en situation et les questions pièges sont des incontournables, renchérit-il, le but d’un entretien étant de tester la capacité du candidat à bien s’exprimer.

Sur des questions telles que « comment expliques-tu tes mauvais résultats dans ce cours? » ou « quoi faire lorsqu’on doit gérer une période de travail intensive et une urgence personnelle? », il n’y a pas de bonne réponse, ajoute Me Belley. « Nous voulons voir comment la personne va articuler son propos », note-t-elle.

La clé pour bien répondre est de se mettre à la place des avocats en charge de l’interview. Ayant lus les curriculums et les lettres des candidats, ils s’attendent à plus qu’une simple énumération des expériences marquantes.

« C’est une question de plaidoirie après tout, si la personne est convaincante, qu’elle nous captive, elle marquera des points c’est certain », affirme celle qui interviewe des futurs stagiaires depuis cinq ans.

Prévoir l’imprévisible

Chez Osler, où Me Bleau a épluché plus de 300 dossiers, on ne réalise qu’une seule entrevue avec une trentaine de candidats. Une seule entrevue, un moment donc crucial pour lequel il faut être préparé.

Guillaume Lavoie chez Lavery
Guillaume Lavoie chez Lavery
« Identifiez à l’avance vos meilleures anecdotes, prenez le temps de vous informer sur le cabinet, il faut que l’intérêt soit sincère », précise-t-elle. Une autre bonne habitude : à la fin de chaque entrevue, prendre des notes pour se rappeler les points importants de l’échange, nos impressions, une technique qui peut aider à ne pas se répéter ou se confondre d’un cabinet à l’autre.

Préparer ce qu’on va dire c’est une chose, préparer la façon de se vêtir, c’en est une autre. « Il faut tout prévoir, surtout les tempêtes de neige! » lance Me Bleau, qui se rappelle sa propre course aux stages, où elle avait failli oublier d’apporter des souliers.

Conseil tout spécial aux filles, renchérit Me Lapierre, les bas de nylon, ça déchire facilement! « Ça m’arrive régulièrement, c’est tout à fait normal », dit-elle avec le sourire.

Ce sont de petits détails qui font surtout la différence dans l’état de stress que subira le candidat. « Personnellement, je ne jugerai jamais quelqu’un s’il a oublié ses chaussures, ou s’il s’est fait éclabousser par une voiture. »

À trois jours du début de la course, qu’est-ce que les étudiants anxieux ont intérêt à faire? « Détendez-vous, changez-vous les idées, sortez dehors, vous n’aurez plus beaucoup de temps pour vous dans les trois prochaines semaines, nous non plus d’ailleurs… » conclut Me Catherine Bleau.

Droit-inc souhaite une bonne course à tous les étudiants !
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