Non-judiciarisation: Peter Simons se prononce

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Céline Gobert

2015-09-11 15:10:00

Pour l’homme d’affaires à la tête de la chaîne de magasin de vêtements, la non-judiciarisation entraîne une banalisation du vol à l’étalage et devient un moyen d’éviter la justice…

Peter Simons est à la tête de la chaîne de magasin de vêtements
Peter Simons est à la tête de la chaîne de magasin de vêtements
« Ce qui m'inquiète le plus, c'est la banalisation du vol à l'étalage, a-t-il déclaré à La Presse. (...) Si vous êtes innocent, allez devant le juge. Si vous pensez que vous êtes innocent, protégez votre réputation. Quand ça devient une façon d'éviter carrément la justice, ça va nous causer des problèmes. On le voit maintenant, on voit une confusion.»

Peter Simons n'a pas voulu commenter l’Affaire Khuong. Rappelons que la bâtonnière du Barreau du Québec a été suspendue par le conseil d’administration du Barreau du Québec le 1er juillet dernier après qu’un article ait révélé qu’elle avait bénéficié du programme de non-judiciarisation à la suite d’une plainte pour vol à l’étalage en avril 2014 dans le magasin Simons de Laval.

Pour qu'un dossier soit traité via ce programme, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) doit être « moralement convaincu » qu'une infraction a été commise et être capable de prouver l'infraction hors de tout doute raisonnable. La participation au programme n’implique aucune reconnaissance de culpabilité de la part de la personne concernée.

Me Khuong a toujours nié avoir commis quelque vol que ce soit, expliquant avoir commis une erreur d’inattention en repayant des jeans qu’elle avait préalablement achetés et en emportant d’autres jeans sans les payer.

M. Simons a rappelé la rigueur dont fait preuve son équipe. « Nous avons une procédure standard qui s'applique à tout le monde. Une fois qu'on identifie ce qu'on croit être une infraction, on réfère le dossier aux autorités. C'est notre obligation de citoyens.»

Selon lui, il ne faut pas minimiser le problème du vol à l’étalage qui coûterait des « millions de dollars par année » aux entreprises. Entre le 1er avril 2014 et le 31 mars 2015, le DPCP a ainsi dénombré 2375 dossiers de vol à l'étalage non judiciarisés au Québec sur un total de 5985 dossiers de vols de moins de 5000 dollars.


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