« Ça met en péril la sécurité du juge, des procureurs, des gens dans la salle et même des détenus », tranche le président, Franck Perales. « Si, un jour, il arrive quelque chose à un juge ou à quelqu’un dans un palais, ce sera au ministère de répondre. Parce qu’on les alerte. On n’arrête pas de les alerter », prévient un des directeurs du syndicat, Sébastien Caron.
Une Quarantaine de plus
Selon le SCSGQ, il faudrait au minimum une quarantaine de constables spéciaux supplémentaires pour assurer une sécurité adéquate dans les palais de justice, dont la moitié à Montréal. Devant cette pénurie, le nombre de patrouilleurs a été réduit, certaines mesures d’urgence ont été abandonnées et les constables des régions sont appelés en renfort dans la métropole.
« Même avec le renfort, il manque 15 ou 16 constables chaque jour à Montréal. Pour couvrir 17 étages ! C’est le deuxième plus gros palais de justice en Amérique du Nord », s’insurge le directeur de la région Est, Patrick Melo.
Régions vidées
Cette manière de faire a aussi pour conséquence de mettre à découvert les régions, qui se retrouvent avec seulement un ou deux constables spéciaux pour l’ensemble de la bâtisse. Des agents de sécurité, non armés et qui ne peuvent procéder à des arrestations, prennent la relève dans les cours criminelles.
« Ça veut dire que s’il y a une arrestation à faire, une incarcération, quelqu’un qui s’enfuit, l’agent de sécurité ne peut rien faire. Les agents, ils ont des clés et une radio, mais pas d’arme », plaide Davide Petroni, directeur de la région Ouest. « À Roberval, c’est des fois l’huissière qui escorte les détenus vers la détention parce qu’il n’y a pas de constables ! On fait quoi si l’accusé saute dans la face de quelqu’un ? » demande Sébastien Caron.
Occasionnels
Le groupe assure que cette sortie n’a rien à voir avec des négociations syndicales. « On ne parle pas de constables permanents ou d’augmentation de salaire. On veut que la sécurité des gens dans les palais soient assurée », poursuit-il.
Le syndicat propose ainsi l’embauche de constables occasionnels, diplômés de l’École nationale de police, qui détiennent la formation adéquate pour commencer sur-le-champ. « On veut des constables qualifiés avec des pouvoirs, pas des agents de sécurité », conclut M. Melo.
Enquêtes coupées
Les enquêtes menées par les constables spéciaux dans tous les palais de justice de la province se font désormais uniquement de Québec, par trois enquêteurs «débordés et découragés», selon le syndicat. Montréal a récemment perdu ses quatre enquêteurs. Face à cette pénurie, les délais de prescription peinent parfois à être rencontrés, ce qui peut empêcher la mise en accusation de certains délinquants ayant commis des infractions dans les palais de justice.
Arches de sécurité à Montréal
L’arrivée des arches de sécurité à Montréal en janvier nécessitera l’embauche d’une trentaine de constables spéciaux, estime le syndicat, qui tient à ce que ses membres effectuent le travail. Selon lui, les arches de sécurité ne «règlent pas tout», des situations déplorables pouvant se produire malgré cet ajout. Des agents non armés ne peuvent être qualifiés pour cette tâche, soutient-il. À ce jour toutefois, personne n’a été engagé ni formé.
Boutons panique à Québec
Déjà installés à Montréal depuis des années, les boutons «panique» devraient faire leur apparition à Québec. S’ils sont utiles pour appeler rapidement du renfort, ils ne doivent toutefois pas remplacer les constables, prévient le syndicat. Il y a deux semaines, à Québec, une accusée a quitté son box pour tenter de mettre fin à ses jours. Une constable a pu l’arrêter à temps. «Si ç’avait été un bouton panique à la place de la constable, ç’aurait été fini», illustre M. Melo.
Les enquêtes menées par les constables spéciaux dans tous les palais de justice de la province se font désormais uniquement de Québec, par trois enquêteurs «débordés et découragés», selon le syndicat. Montréal a récemment perdu ses quatre enquêteurs. Face à cette pénurie, les délais de prescription peinent parfois à être rencontrés, ce qui peut empêcher la mise en accusation de certains délinquants ayant commis des infractions dans les palais de justice.
Arches de sécurité à Montréal
L’arrivée des arches de sécurité à Montréal en janvier nécessitera l’embauche d’une trentaine de constables spéciaux, estime le syndicat, qui tient à ce que ses membres effectuent le travail. Selon lui, les arches de sécurité ne «règlent pas tout», des situations déplorables pouvant se produire malgré cet ajout. Des agents non armés ne peuvent être qualifiés pour cette tâche, soutient-il. À ce jour toutefois, personne n’a été engagé ni formé.
Boutons panique à Québec
Déjà installés à Montréal depuis des années, les boutons «panique» devraient faire leur apparition à Québec. S’ils sont utiles pour appeler rapidement du renfort, ils ne doivent toutefois pas remplacer les constables, prévient le syndicat. Il y a deux semaines, à Québec, une accusée a quitté son box pour tenter de mettre fin à ses jours. Une constable a pu l’arrêter à temps. «Si ç’avait été un bouton panique à la place de la constable, ç’aurait été fini», illustre M. Melo.
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