Les avocates, victimes de sexisme?
Les avocates, victimes de sexisme?
Sexiste, le milieu juridique? C’est en effet ce que pense Staci Zaretsky. Dans la rubrique Pink Ghetto du site Above the Law, elle revient régulièrement sur les histoires les plus surprenantes, voire dégradantes, auxquelles sont confrontées certaines femmes dans le milieu du droit aux États-Unis.

Récemment, aidée par les témoignages de ses lectrices ou de lecteurs témoins de scènes humiliantes, elle est revenue sur les comportements très genrés auxquels ont fait face des avocates. En voici quelques-uns.

«Avocate dans un petit cabinet, j’allaite mon enfant. Le traitement qui m’était réservé n’était déjà pas fabuleux mais il est bien pire depuis que j’ai eu un enfant. Sachant que je tire mon lait lors de pauses au travail, des collègues n’hésitent pas à me demander… si je n’ai pas besoin d’un petit coup de main.»

«Alors que j’expliquais à mon supérieur que j’envisageais de postuler dans des firmes pratiquant dans un marché plus important, je lui ai demandé ce qui devrait me motiver à continuer à travailler dans une plus petite firme, en étant payée moins. Je pensais qu’il allait me parler culture d’entreprise, ambiance ou autonomie… Il m’a répondu que c’était peut-être un salaire moindre mais que cela restait un excellent salaire secondaire pour un couple.»

«Je pratique depuis 5 ans comme avocate dans un petit cabinet. Lorsque je travaille en équipe avec l’avocat senior, et alors que je fais la majorité du travail de recherche, que je m’occupe de toute la correspondance et des appels et que nos deux noms sont apposés sur chaque document, la partie adverse fait souvent comme si je n’existais pas. Les courriels, adressés par moi avec copie à l’avocat senior, obtiennent des réponses introduites par un Monsieur - Nom de l’avocat senior, envoyées à lui seul. Non seulement c’est dégradant mais cela pose de véritables problèmes car je passe à côté de certaines demandes urgentes.»

«Durant une réunion de 8h avec un juge, j’ai dû prendre deux fois une courte pause pour aller à la salle de bains tirer mon lait car j’allaite mon bébé. Je m’en suis bien sûre excusée. Le juge s’est énervé et a refusé de continuer à s’adresser à moi. Il s’est tourné vers mon collègue, m’ignorant. Alors que je suis l’avocate en charge sur cette affaire.»

Et vous, avez-vous vécu ou été témoin de situations similaires?