L'enquêteur Benoît Roberge
L'enquêteur Benoît Roberge
La juge Hélène Morin, de la Cour du Québec, a ordonné hier l’arrêt des procédures contre 9 personnes suspectées dans le cadre d’un trafic de drogue. Cet acquittement, ainsi que le rapporte La Presse, fait suite à l’arrestation et à la condamnation de l’enquêteur Benoît Roberge, accusé d’avoir vendu des informations à un membre des Hells Angels.

La juge a souligné que la poursuite, et « dans une certaine mesure » la cour, n’avaient pas été capables de répondre convenablement à l’arrestation de l’enquêteur. Une partie du délai depuis l’arrestation des accusés - 6 ans - est imputable, selon la juge, à l’arrestation de Roberge et à la façon dont les procureurs de la poursuite l’ont gérée.

Elle a estimé, ainsi que la cite La Presse, que la poursuite ne pouvait pas continuer à faire avancer le dossier comme si rien ne s’était produit, et qu’elle avait eu une attitude « attentiste ».

Les avocats de la défense, Me Michel Pelletier et Mes Marc-Antoine Rock et Patrick Davis, de Rock Vleminckx Dury Lanctôt & Associés, avaient essayé de faire exclure la preuve d’écoute électronique dans le dossier au motif que le policier qui se trouvait à l’origine de l’écoute était corrompu. La juge a déclaré que la poursuite ne leur avait « pas facilité la tâche ».