Tête-à-tête avec la nouvelle boss de PFD Avocats

Sonia Semere
2025-08-15 15:00:11

PFD Avocats franchit une étape clé dans son évolution avec la nomination de Sarah-Mélanie Lambert à la tête de l’organisation, en tant que PDG et cheffe de la direction.
Forte de plus de vingt ans d’expérience en gestion, notamment à la tête du cabinet Morency où elle occupait également les fonctions de PDG et cheffe de la direction, elle apporte une expertise solide en leadership stratégique et en gestion opérationnelle, acquise au sein d’entreprises de la région de Montréal et pancanadiennes.
Quels sont ses objectifs stratégiques et son plan d’action? Qu’est-ce qui la passionne dans le secteur juridique? Droit-inc s’est entretenu avec elle à ce sujet.
Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre PFD en tant que PDG, après toutes ces années passées chez Morency? Qu’est-ce qui, selon vous, fait la singularité de ce cabinet?
Ce qui m’a vraiment attiré, c’est la vision claire et ambitieuse des associés, qui correspond aussi à mes objectifs personnels. Le cabinet est en pleine croissance et devient ce que nous appelons dans le jargon juridique un « moyen grand bureau ».
Cela implique de nombreux projets stimulants, comme la mise à jour des technologies, notamment l’intelligence artificielle, le renforcement de la gouvernance, la révision des processus, ainsi que la gestion des défis liés à cette expansion, notamment par des acquisitions latérales. C’était le moment idéal dans ma carrière pour relever ce genre de défis.
Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur vos objectifs à court et à long terme pour le cabinet?
Je suis actuellement en phase de prise de connaissance et d’analyse, en réalisant un bilan organisationnel qui servira de base à l’élaboration de notre stratégie pour les trois prochaines années. Nous avons des cibles de croissance ambitieuses, tant en termes de chiffre d’affaires que de nombre d’avocats. Cela dit, ce qui nous importe le plus, c’est la qualité et l’expertise des avocats qui rejoignent PFD. C’est grâce à cela que nous pouvons vraiment nous distinguer et renforcer notre notoriété.
Par ailleurs, bien que nous soyons bien implantés dans le nord de Montréal, nous visons également à développer notre présence au centre-ville, ainsi que dans les régions Est et Ouest du Québec. Nous sommes donc en train de structurer la planification et la stratégie nécessaires pour atteindre ces objectifs.
Quelle culture organisationnelle cherchez-vous à instaurer au sein du cabinet? Comment collaborez-vous avec les associés et l’équipe administrative?
J’adopte un style de leadership très collaboratif. Pour moi, il est essentiel que chaque personne se sente pleinement impliquée dans les projets que nous menons. Mettre en valeur les forces de chacun est la clé pour avancer ensemble et atteindre nos objectifs. La bienveillance est également au cœur de ma démarche. Même si ce terme est parfois galvaudé, je crois profondément à l’importance de la patience, de l’écoute des besoins et des aspirations de chacun.
Un cabinet d’avocats, c’est une combinaison de plusieurs associés, il faut donc réussir à aligner nos visions tout en valorisant les forces individuelles. J’ai la chance de travailler avec des associés très engagés, soucieux du bien-être du cabinet, de son succès, de l’excellence et de la qualité du travail. Cela permet de faire avancer des projets très stimulants.
Pour revenir un peu sur votre expérience chez Morency, qu’est-ce que vous en retenez?
Je plaisante souvent en disant qu’un cabinet d’avocats, c’est comme un arc-en-ciel : il y a toutes sortes de personnalités à gérer. J’ai eu la chance de travailler avec des personnes extrêmement intelligentes, et cette expérience m’a beaucoup aidée dans mon rôle actuel. Elle m’a appris l’importance de prendre le temps d’écouter vraiment ce que les gens veulent exprimer, et surtout d’être un soutien solide.
Le métier d’avocat est exigeant, énergivore, et parfois stressant. On ne sauve pas des vies, mais on accomplit un travail essentiel qui touche à l’humain, avec toutes ses émotions. Être un bon support pour les avocats et faire en sorte que les affaires fonctionnent bien, c’est fondamental.
Mon rôle actuel est assez similaire, même si l’organisation est plus grande, ce qui me donne l’occasion de relever de nouveaux défis. Parmi mes objectifs, il y a aussi de promouvoir le leadership féminin et d’être un modèle pour les jeunes femmes. Je souhaite montrer qu’il est possible d’accéder à des postes de direction clés, permettant de faire évoluer les organisations, de définir des stratégies solides et de porter une vision inspirante.
Pour conclure, pourriez-vous nous expliquer ce qui vous a initialement attirée vers le secteur juridique et les raisons qui ont orienté votre choix de carrière dans ce domaine?
Le droit est un domaine très normé et organisé, avec des règles claires. J’apprécie beaucoup ce cadre structuré, qui correspond bien à mon style de leadership. Je ne suis pas quelqu’un qui aime les zones grises ; j’aime quand les choses sont bien définies et que tout le monde sait où il va. Cela permet d’avoir une meilleure visibilité et évite de perdre du temps. Ce qui m’attire aussi, c’est de travailler avec des personnes très dynamiques et créatives. L’intelligence collective au sein du cabinet rend cet environnement de travail extrêmement stimulant.