Le juge en chef de la Cour supérieure, Jacques R. Fournier
Le juge en chef de la Cour supérieure, Jacques R. Fournier
Le juge en chef de la Cour supérieure, Jacques R. Fournier, estime problématique la proportion de plus en plus grande de citoyens qui décident de se représenter eux-mêmes en cour.

Le juge en chef, rapporte Le Journal de Montréal, croit que le citoyen risque de se noyer dans un processus judiciaire dont il ne comprend pas toutes les subtilités, au détriment de sa santé et de son travail. Et cela n’avantage pas le système de justice, dont les délais pour traiter les causes s’étirent, ce qui fait rapidement monter les coûts.

Le juge Fournier a fait ce constat lors de la rentrée judiciaire, qui avait lieu hier au Palais de justice.


«Les plaideurs non représentés sollicitent beaucoup plus de temps de cour et de ressources judiciaires en comparaison avec les parties avec un avocat », a dit le juge Fournier, tel que le rapporte Le Journal.

Selon le magistrat, la solution réside dans un meilleur accès à l’aide juridique. Selon une étude qu’il a citée, chaque dollar investi dans ce service permet de faire économiser jusqu’à six dollars au système.

La ministre de la Justice Stéphanie Vallée, qui quittera la politique après les élections provinciales, a tenu à souligner l’importante modernisation du système de justice qui a eu lieu au cours des dernières années.

Mme Vallée était également fière de souligner les efforts fait par le système qui ont permis de se libérer, selon elle, de la crise des délais judiciaires.

Quant aux revendication des avocats de l’aide juridique, la ministre s’est dite convaincue qu’ils allaient éventuellement parvenir à une entente et elle a souligné leur bon travail. Plusieurs avocats de l’aide juridique étaient d’ailleurs présents hier. Ceux de Montréal, notamment, étaient en grève hier, et les avocats de la région de Québec ont débrayé à leur tour aujourd’hui, pour obtenir la parité salariale avec les procureurs de la Couronne.

Leur convention collective est échue depuis trois ans.

Enfin, Lucie Rondeau, juge en chef de la Cour du Québec, a également pris la parole, rapporte Le Journal de Montréal, pour souligner que le système de justice compte se rapprocher de la population, notamment en rendant plus accessible et moins complexe le jargon juridique. Des vidéos ou des capsules sur le web sont notamment envisagés.