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Un juge justifie ses propos déplacés envers une victime de viol

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Elyse L. Perreault

2018-10-25 07:00:00

«Auriez-vous pu fermer vos jambes?», avait questionné le magistrat dans une affaire d’agression sexuelle.

Un juge justifie ses propos déplacés envers une victime de viol
Un juge justifie ses propos déplacés envers une victime de viol
Confronté devant le tribunal disciplinaire aux propos déplacés qu’il avait tenus en 2016 envers une femme qui disait avoir été violée et battue par son ex-conjoint, John Russo Jr, juge à la Cour supérieure du New Jersey, s’est justifié.

Le magistrat ne semble pas comprendre où il a fait fausse route. Il se défend de ne pas avoir voulu humilier ou gêner la victime, mais plutôt l’inciter à donner plus de détails pour appuyer ses allégations.

Alors que ses avocats prétendent qu’il a toujours respecté les normes de conduite de sa profession avec la plus grande rigueur, on apprend que d’autres fautes des dernières années lui ont été reprochées : abus de ses fonctions pour reporter une audience de tutelle concernant son fils handicapé, non renonciation à un dossier dont il connaissait bien une des parties, ou encore dossier lancé à un auxiliaire de justice dans un moment de colère.

Russo a fermement refusé de subir l’évaluation psychologique demandé par le comité disciplinaires en lien avec des comportements étranges, menaçants ou colériques qu’il a adoptés au cours des dernières années.

Le juge se proclame lui-même victime de discrimination de la part des juristes qui l’ont démis de ses fonctions en avril 2017. Il estime avoir été discriminé en lien avec le handicap de son fils et les poursuit à son tour en déontologie.

Des propos qui avaient fait jaser...

L’affaire remonte à mai 2016. L’homme de loi devait rendre un jugement dans une requête d’ordonnance de non contact formulée par une femme qui alléguait avoir été victime d’agression sexuelle, de menaces et de violence familiale de la part de l’homme avec qui elle avait été en couple pendant 11 ans.

Craignant pour sa sécurité et celle de son enfant, elle souhaitait qu’il ne soit plus autorisé à communiquer ou à s’approcher d’eux, comme le rapporte le journal ABA. Une des questions que le juge lui avait posées était «Auriez-vous pu fermer vos jambes?».

Nul besoin de préciser que l’affaire avait fait réagir à l’époque…

Le juge Russo était allé jusqu’à demander à la victime si elle savait comment empêcher les hommes d’avoir des relations sexuelles avec elle après que la défense ait mis en lumière son passé de danseuse nue. La dame avait indiqué pouvoir les blesser physiquement, leur dire d’arrêter ou s’enfuir, après quoi le juge lui avait lancé: « Alors fuyez, sortez! Rien d’autre?». La victime avait répondu que c’est tout ce qu’elle savait faire, bloquer l’accès à ses parties intimes. Le juge lui avait demandé si elle avait justement fermé ses jambes ou appelé la police.

Estimant que le témoignage de la plaignante n’était pas crédible, le magistrat avait décidé de ne pas imposer l’ordonnance restrictive demandée.

L’affaire lui avait valu une plainte et le dépôt d’accusations en déontologie. Le juge avait entre autre été accusé de bris éthiques et de propos déplacés et non pertinents à la requête.

À la lumière de la plainte croisée, l’affaire ne semble pas prête d’être réglée...
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10 commentaires

  1. CFF
    Listen and believe
    Well, now even judges are getting their dose of #MeToo and Listen and believe, and their careers are on the line as well.

    It's not only the lawyer that can't cross-examine the plaintiff's version, now the judge might face disciplinary action for doing its job of judging of a witness' credibility.

    What do you think the effect will be on the judges? Ah well I'm not too sure because I can't test the credibility, but I don't want a disciplinary action, so hey how about I just rule in her favor and get the peace.

    This is pathetic beyond limits, and an absolute shame on the justice system. Let's just hope that movement doesn't travel to Canada, if it's not already here...

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      DSG Wannabee
      "get the peace" = bad translation of "avoir la paix".

      Un autre franco qui se plie aux dictats des maîtres dans le but d'émuler son idole et avoir un peu de sa gloire.

      Lâche pas champion. Don't let go champ.

    • CFF
      How's the PQ?
      Speak white.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      Don't let go the potato!
      Ton idole DSG a de l'humour. Toi, on sent la frustration, c'est palpable. Donc, afin que tu comprennes: big fail.

      Pour tenir à la langue française, il faut nécessairement être supporter du PQ? Souverainiste? Pense pas.

      Est-ce que t'écris en anglais parce que t'es vraiment pas bon en français? Ou simplement parce que tu es complexé?

      Don't let go the potato!

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      It's getting emotional
      Language police is all over. French dictatorshit.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      no, do what you please
      Si t'es anglo, parles en anglais. Si t'es un franco comme monsieur GetthePeace et que tu fais plein de commentaires sur les racines du Québec et combien ça donne des privilèges à certains mais que tu te la joues en parlant anglais, tu fais honte à ta race.

    • Me(e)
      Me(e)
      il y a 5 ans
      Get Over It
      Ça traduit la mentalité limité caractéristique du Québec. Si tu fais autre chose que ce qu'on t'a enseigné à l'école et à la maison, t'es un wannabe. Heureusement que les temps changent, mais on voit encore les vestiges de cette mentalité réductrice dans vos nombreux propos.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      L'impact ira en diminuant
      "What do you think the effect will be on the judges?"

      Car les politiciens, qui nomment les juges, vont nommer des juges #BeleiveTheSurvivors.

      Par contre, je suis daccord avec vous pour dire que les avocats soucieux de défendre sérieusement leurs clients risquent d'avoir la vie dure.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      euh... non
      Non, je vais continuer de militer pour le français et mépriser ceux qui choisissent de ne pas respecter la langue de la majorité, surtout quand ils n'ont pas d'excuses de ne pas le faire parce que justement ils en sont issus. Ce n'est pas être limité dans nos visés, au contriare, c'est revendiquer le même statut pour notre langue que les autres. C'est ambitieux!

      Vise les étoiles. Parles en anglais (ou autre langue) à tes contacts, surtout s'ils sont unilingues et/ou hors Québec, mais essaie pas de te faire passer pour un autre ici. Ça n'a rien à voir avec ce qui est enseigné à l'école.

  2. A
    A
    Toute cette histoire est la faute du procureur de la couronne.

    Vous savez, il est tout à fait permis de s'objecter à une question du Juge. Or, ça n'a pas été fait.

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