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Un morceau de verre dans son « Oeuf McMuffin »

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Mathieu Galarneau

2019-08-27 13:15:00

Un client poursuit la multinationale McDonald’s en cour… et gagne!

   McDonald’s en cour pour un morceau de verre dans un « Oeuf McMuffin ». Sources : Mcdonald.fandom.com, tous-logos.com et picclick.com
McDonald’s en cour pour un morceau de verre dans un « Oeuf McMuffin ». Sources : Mcdonald.fandom.com, tous-logos.com et picclick.com
Un Montréalais a eu une bien mauvaise surprise en croquant dans un « Oeuf McMuffin » un matin d’avril 2015: après une bouchée, il se rend compte qu’un morceau de verre d’environ un centimètre est présent à l’intérieur.

Rachid Btiti prend alors une photo du sandwich déjeuner et rencontre le gérant de l’établissement de Côte-des-Neiges, Robert Bourgeois, pour lui faire part de sa découverte.

Le même jour, il consulte un dentiste pour une douleur à une dent. Ce dernier lui passe des radiographies et lui prescrit des antidouleurs.

Après une mise en demeure rejetée par McDonald’s qui nie toute responsabilité, M. Btiti se tourne vers les petites créances.

McDonald’s explique en cour avoir fait évaluer le morceau de verre trouvé dans le pain du sandwich de M. Btiti. L’analyse en conclut qu’il provient d’un pot de conserve en vitre. Or, le fournisseur de pain pour McDonald’s met en oeuvre une politique contre le verre et le plastique dur dans son usine et qu’il est donc impossible que la faute revienne à McDonald’s.

Le juge Enrico Forlini estime que cette preuve est cependant insuffisante. « McDonald’s avait l’obligation de faire la preuve des conditions de fabrication de tous les ingrédients des sandwichs déjeuner et non seulement l’un de ceux-ci », écrit-il dans sa décision du 15 juillet dernier.

Le géant de la restauration rapide n’a pas réussi à renverser la présomption de responsabilité.

« Une personne, même celle sans grand discernement, ne peut pas s’attendre à la présence d’un morceau de verre (ou tout autre corps étranger) dans un mets préemballé préparé par un commerce de restauration. La preuve ne permet pas de conclure qu’un examen ordinaire aurait permis à M. Btiti de constater la présence du danger – le morceau de verre. »

Au bout du compte, le juge Forlini accorde 20,20 $ pour dommages pécuniaires, incluant les coûts de soins et de médication pour sa dent abîmée, et 1750 $ pour dommages moraux.
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