Logos Dunton Rainville, Fortier D’Amour Goyette (Fodago),LJT et Therrien Couture Jolicoeur
Logos Dunton Rainville, Fortier D’Amour Goyette (Fodago),LJT et Therrien Couture Jolicoeur
L’annonce du Premier Ministre hier de mettre le Québec en pause pour 3 semaines a eu des répercussions immédiates dans l'industrie des services juridiques.

Pour des raisons de santé publique et financières, plusieurs cabinets ont décidé de réduire substantiellement et sur le champ leurs activités, a appris Droit-inc.

Dunton Rainville, qui compte près de 250 avocats et employés, est passé hier dans la phase 4 de son plan d'urgence, en mettant à pied la grande majorité de ses effectifs (plus de 200 personnes).

Pour le moment, seuls les services essentiels sont maintenus - informatique, finances, ressources humaines -, bien que tous les professionnels pourront continuer à exercer leurs activités en télétravail. Les appels téléphoniques seront redirigés aux avocats. La rémunération de tous les salariés professionnels est temporairement suspendue.

L’information sort au compte-goutte et il est pour le moment difficile de différencier la rumeur de la réalité.

On sait que le nouveau cabinet fusionné Therrien Couture Jolicoeur (TCJ) a déjà procédé à des mises à pied temporaires de la majorité de ses salariés (avocats et employés).

Le cabinet LJT aurait aussi mis à pied temporairement une partie de son staff.

Fortier D’Amour Goyette (Fodago), de Longueuil, a pris la décision hier soir de fermer le cabinet jusqu'au 13 avril, mettant à pied environ 90 salariés.

« Pour les clients ayant des demandes urgentes ou des besoins particuliers en relation avec leurs dossiers, si vous éprouvez des difficultés à rejoindre votre professionnel en charge, n’hésitez pas à communiquer directement avec l’un des membres de la Direction du Cabinet», mentionne Fodago sur sa page d’accueil.

Big law can wait

Du côté des grands bureaux nationaux, rien n'a été annoncé pour le moment. Ils ont probablement une plus grosse marge de manoeuvre que leurs plus petits concurrents, surtout les cabinets «full service», qui s’en tirent très bien actuellement avec leur département de droit du travail, droit bancaire et d'insolvabilité.

Les gros bureaux d’affaires se retrouvent aussi devant le dilemme suivant: mettre à pied tout de suite pour minimiser les pertes ou conserver le talent pour être prêt quand l’économie reprendra. Certains préfèrent donc attendre à perte...

« Par contre, si la crise dure trop longtemps on aura pas le choix de couper », souligne le patron d’un grand bureau… lui aussi confiné.