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Rozon c Snyder et McQuade: Les extraits de la poursuite

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Camille Laurin-desjardins

2020-10-09 12:00:00

L’ancien patron de Juste pour rire contre-attaque, après que les deux animatrices ont raconté des agressions présumées en ondes. Voici des extraits de la poursuite...

Gilbert Rozon poursuit Julie Snyder et Pénélope McQuade. Photos : Radio-Canada et Facebook
Gilbert Rozon poursuit Julie Snyder et Pénélope McQuade. Photos : Radio-Canada et Facebook
À quelques jours du début de son procès pour viol et attentat à la pudeur, Gilbert Rozon poursuit Julie Snyder et Pénélope McQuade pour atteinte à sa réputation.

Il a déposé une demande introductive d’instance jeudi après-midi, au palais de justice de Montréal, dans laquelle il leur réclame un montant de 450 000$.

Il reproche aux deux animatrices une conversation qu’elles ont eue, le 27 septembre dernier, sur le plateau de ''La semaine des 4 Julie'', diffusé sur les ondes de Noovo.

Dans sa poursuite, Gilbert Rozon, qui est représenté par Me Raymond Doray, de Lavery, nie catégoriquement les faits qui lui sont reprochés s’en prend à la crédibilité de Julie Snyder – qui a de son côté retenu les services de BLG – et de Pénélope McQuade.

Voici quelques extraits :

  • Gilbert Rozon raconte que les faits que lui reprochent Julie Snyder se seraient déroulés chez lui, à Paris, il y a une vingtaine d’années.

  • « Julie Snyder s’est présentée sans avertissement ni invitation chez lui en pleurs parce qu’elle disait venir de rompre une relation avec le chanteur et acteur Patrick Bruel. Devant témoins, elle a mentionné avoir besoin de réconfort, ce que monsieur Rozon lui a offert en la prenant dans ses bras. Elle s’est alors mise à trembler et le demandeur lui a alors proposé de s’étendre sur le canapé du salon où elle a dormi jusqu’au lendemain matin. »

    Il insiste que deux témoins crédibles sont en mesure de confirmer qu’il ne s’est jamais approché d’elle.

  • Gilbert Rozon utilise ensuite la fameuse technique souvent utilisée en cour pour ôter de la crédibilité à une victime d’agression sexuelle : il rappelle que Julie Snyder a eu de nombreux contacts avec lui dans les années qui ont suivi l’époque de l’agression alléguée. Il qualifie tous ces comportements de « difficilement conciliables et pour le moins incongrus ».

  • « Jusqu’à l’automne 2017, c’est-à-dire lorsque Gilbert Rozon a fait l’objet d’allégations d’inconduite sexuelle, Julie Snyder l’a appelé régulièrement et a eu avec lui des conversations personnelles et professionnelles, soit sur une période de plus de 20 ans. »

    « Julie Snyder a invité et reçu Gilbert Rozon à de nombreuses reprises à ses émissions de variétés et à ses talk-shows. »

    « Elle a invité à plusieurs reprises Gilbert Rozon chez elle à sa résidence principale et à sa résidence secondaire. »

    « Dans les moments difficiles de sa relation conjugale avec monsieur Péladeau, elle s’est à de nombreuses reprises confiée à Gilbert Rozon. »

  • Gilbert Rozon prend aussi soin de mentionner que l’animatrice ne se serait jamais confiée sur cette agression alléguée à son ex-conjoint, Pierre Karl Péladeau.


  • Rappelons que l’entreprise de M. Péladeau, Québecor Média, qui détenait une priorité d’achat sur Juste pour rire, lorsque l’empire a été mis en vente il y a un peu plus de deux ans, a choisi de ne pas exercer son droit. Juste pour rire a finalement été acheté par la société californienne ICM Partners.

    « Qui plus est, les allégations diffamatoires de Julie Snyder à l’endroit du demandeur n’ont jamais été mentionnées ou évoquées par elle auprès de monsieur Pierre Karl Péladeau qui a été son mari pendant plus de 15 ans ainsi que le commanditaire et le diffuseur principal de Juste pour rire, ce que monsieur Péladeau a confirmé au demandeur. »

  • M. Rozon s’en prend également à Pénélope McQuade. Il rappelle que les policiers n’ont pas retenu la plainte de cette dernière, pour des événements qui seraient survenus dans une toilette mixte du musée Juste pour rire, alors qu’elle a laissé entendre sur le plateau de Julie Snyder que ces gestes étaient « graves et sérieux ».

« Alors que les policiers qui ont rencontré madame McQuade ont vraisemblablement conclu qu’il n’était pas clair qu’elle avait été agressée par monsieur Rozon, elle a continué à le dénoncer publiquement en laissant entendre à mots couverts avoir été la victime d’une agression sexuelle suffisamment grave pour avoir eu “à s’en sortir” ».

Pour consulter la poursuite, cliquez ici.
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1 commentaire

  1. Felipe
    Felipe
    il y a 3 ans
    Come on Gilbert
    Se rabaisser à citer PKP? Petite crampe au cerveau du rédacteur de la requête. Pas sûr que j'irais là. Mais bon, quand on atteint le fond du baril entre chums, pas grand chose à perdre.

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