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Il n'y aura pas d'action collective contre l’ex-producteur Gilbert Rozon

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Radio -canada

2020-11-16 10:43:00

La Cour suprême rejette l’appel du groupe Les Courageuses…

Gilbert Rozon. Photo : Radio-Canada
Gilbert Rozon. Photo : Radio-Canada
Le groupe de femmes qui souhaitait entreprendre une action collective contre l’ex-producteur Gilbert Rozon pour de présumées agressions sexuelles a été débouté en Cour suprême.

Le plus haut tribunal du pays maintient ainsi la décision de la Cour d'appel du Québec, qui avait refusé en janvier d'entendre la requête du groupe. Comme d'habitude, il n'a pas justifié sa décision.

Représenté par la comédienne Patricia Tulasne, le groupe Les Courageuses est composé de femmes qui affirment avoir été agressées ou harcelées sexuellement par le fondateur de Juste pour rire.

Leur demande d'action collective avait été initialement approuvée par la Cour supérieure du Québec en mai 2018, mais cette victoire aura finalement été la seule qu'elles auront remportée.

Me Robert Kugler. Photo : Site web de Kugler Kandestin
Me Robert Kugler. Photo : Site web de Kugler Kandestin
Saisie par Gilbert Rozon, la Cour d'appel a infirmé cette décision un an et demi plus tard. Sans se prononcer sur la validité des accusations, elle a jugé que la cause ne satisfaisait pas aux conditions nécessaires pour lancer une action collective.

Le juge Stephen Hamilton et son collègue Martin Vauclair avaient plutôt conclu qu'il ne s'agissait pas là du véhicule procédural approprié pour obtenir justice.

Les deux magistrats soulignaient en outre que les demanderesses n'avaient pas démontré que les questions de droit ou de faits au coeur du litige étaient suffisamment semblables étant donné leurs liens différents avec l'homme d'affaires.

Les gestes et les paroles reprochés auraient eu lieu à différents moments sur une période d’au moins 34 ans envers différentes personnes. La nature des gestes varie grandement d’une personne à l’autre, avaient-ils écrit.

La juge dissidente, Dominique Bélanger, avait plutôt conclu que le fait que les victimes prétendent avoir été agressées par le même agresseur dans un contexte d’abus de pouvoir présente un caractère de connexité évident.

Les avocats Robert Kugler, Pierre Boivin, Olivera Pajani, Bruce W. Johnston et Gabrielle Gagné, de Kugler Kandestin, représentaient Les Courageuses.

Me Raymond Doray. Photo : Site web de Lavery
Me Raymond Doray. Photo : Site web de Lavery
Quant à Gilbert Rozon, Raymond Doray, Bernard Larocque et Alexandra Belley-McKinnon, de Lavery, étaient ses avocats.

Gilbert Rozon subit actuellement un procès criminel pour viol et d'attentat à la pudeur, pour des gestes qui auraient été commis au début des années 1980 dans une maison des Laurentides.

La plaidoirie finale de la poursuite dans cette affaire doit avoir lieu cette semaine.
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3 commentaires

  1. Avovatdudiable
    Avovatdudiable
    il y a 3 ans
    Non aux juges SJW
    Toujours rafraîchissant de voir la justice faire ce qu'elle a faire, soit de rendre la justice selon les faits et le droit applicable. Je m'oppose vigoureusement au militantisme judiciaire.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 3 ans
      Aucun rapport
      Votre commentaire n'a vraiment aucun rapport. La question de droit était intéressante et n'avait rien à voir avec le militantisme judiciaire ou les SJW. La cour suprême a choisi de ne pas entendre l'affaire et on ne saura jamais pourquoi.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    3...2...1...
    Yves Boivert, qui est en charge de repasser la mope éditorale de LaPresse derrière la CSC, va nous pondre demain matin un petit article comme il le fait toujours, sur la "sagesse", et les "enseignements" de la CSC.

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