Mise sur le marché en juin dernier à grands coups de superlatifs par Steve Jobs, le patron d’Apple, l’iPad ne laisse personne indifférent. Jouet pour les uns, outil de travail pour les autres, la tablette a déjà été testée par certains avocats québécois.

Lampros Stougiannos du cabinet Heenan Blaikie, en fait partie. L’avocat qui se définit lui-même comme un « fanatique des nouvelles technologies », a fait l’acquisition de l’iPad le jour de sa sortie.

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Lampros Stougiannos
d'Heenan Blaikie
adore son nouveau
joujou
« Au bureau, on utilise l’Iphone depuis plus d’un an, pour moi l’iPad c’était une évolution naturelle car la plateforme et les fonctions sont similaires », explique l’avocat.

Utilisateur de la tablette depuis deux mois maintenant, il en est extrêmement satisfait.

« On peut se promener partout avec, tout en continuant à avoir accès aux courriels et aux pièces jointes du bureau.»

Un enthousiasme partagé par son confrère du cabinet Ogilvy Renault, Xavier Beauchamp-Tremblay. Bien que ce dernier avoue avoir acheté l’iPad par « curiosité », il a néanmoins réussi à lui trouver une utilité professionnelle.

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Xavier
Beauchamp-Tremblay
d'Ogilvy Renault,
est un fan de l'iPad!
« Je m’en sers pour accéder à des articles de la littérature juridique, pour lire mes courriels ou suivre un fil RSS, indique le jeune avocat, et c’est fantastique pour les yeux car la lecture est très confortable. »

La possibilité de visualiser les documents plus aisément et celle de ne plus devoir les imprimer séduiraient les avocats de même que les caractéristiques propres au produit.

« Il a 10 heures d’autonomie de batterie alors que les PC en ont 2 ou 3 et il est surtout plus petit et plus léger donc transportable partout », souligne Lampros Stougiannos.

Prisonnier d’Apple

Un engouement que ne partage pas Dominic Jaar, président de Conseils Ledjit Consulting Inc et chroniqueur à Droit-inc.com. Pour cet autre passionné de nouvelles technologies, l’iPad n’a rien de révolutionnaire.

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Dominic Jaar, de Ledjit,
n'est pas convaincu
« Je l’ai pris afin d’améliorer la qualité de mon travail et le moins que l’on puisse dire est que l’iPad ne rentre pas dans cette catégorie », affirme-t-il.

Même s’il lui confère certaines qualités, les manquements de la tablette prévalent selon lui.

« On est captif d’une seule solution car on ne peut fonctionner qu’avec les logiciels d’Apple et puis ça n’ôte pas la nécessité d’avoir un cellulaire et un PC! »

Xavier Beauchamp-Tremblay concède que des améliorations pourraient être apportées, notamment sur le plan de la productivité ou de la sécurité des contenus. Toutefois, il reste persuadé que la tablette est synonyme de futur.

« L’iPad va trouver sa place ne serait-ce que dans le simple fait de ne plus avoir à traîner tous les documents à la cour », estime-t-il.

Féru de la multitude d’applications propres à l’iPad, Lampros Stougiannos prédit lui aussi une évolution prometteuse à la tablette avant d’ajouter : « Ce qui serait magique, c’est de pouvoir accéder de l’iPad au système de gestion des documents du bureau.»

L’avenir nous dira si l’iPad s’est installé de manière définitive dans les prétoires et si, avec le temps, il finira par remplacer le code civil.