Me François Vigeant. Source: Site web du cabinet Bélanger Sauvé
Me François Vigeant. Source: Site web du cabinet Bélanger Sauvé
La guerre juridique est déclarée à Trois-Rivières entre Stratos Pizzéria et Pizza Salvatoré, au point de porter l’affaire devant la Cour supérieure.

Le différend a débuté en janvier dernier lorsque Pizza Salvatoré a installé une succursale dans un ancien restaurant de Stratos Pizzéria, sur le boulevard Jean-XXIII à Trois-Rivières.

En reprenant le commerce, l’acquéreur demande l’affectation d’un numéro de téléphone.

Ce restaurant de Pizza Salvatoré obtient un numéro terminant par 7777, comme se finissait le numéro de téléphone de l’ancienne pizzéria de Stratos, et comme quatre autres succursales de cette chaîne à Trois-Rivières.

Stratos, une marque de l’entreprise Les Aliments Super P, considère que ces quatre chiffres font partie de sa marque de commerce. La chaîne est représentée par Me François Vigeant du cabinet Bélanger Sauvé.

Stratos affirme avoir subi une perte d’achalandage depuis que Pizza Salvatoré a repris le local et le numéro de téléphone. La chaîne dit également avoir subi une perte de réputation, depuis la reprise, en raison de plaintes de clients, insatisfaits de leur commande, bien qu’ils n’aient pas commandé chez Stratos, rapporte Le Nouvelliste.

Stratos a ainsi déposé une demande introductive d'instance en injonction interlocutoire et permanente contre Pizza Salvatoré, en demandant d’interdire à son concurrent d’utiliser le numéro de téléphone. Stratos réclame aussi la destruction de tout matériel promotionnel indiquant ce numéro de téléphone.

Mis en demeure, Pizza Salvatoré, qui se représente avec son avocat à l’interne, Me Oscar Esparza, a opposé une fin de non-recevoir à son compétiteur.

Pour Pizza Salvatoré, seul le quart des restaurants de Stratos utilise un numéro de téléphone finissant par 7777. L’entreprise assure également avoir obtenu ce numéro sur la suggestion de son fournisseur de services téléphoniques. Elle minimise enfin l’impact de ce numéro puisque les trois-quarts de ses commandes arriveraient de son site web ou de son application mobile.

Le litige conduira donc les deux pizzérias à s’affronter devant la Cour supérieure le 12 septembre.

En attendant, Pizza Salvatoré est sorti du terrain juridique, en publiant une vidéo sur Facebook où elle répond à son compétiteur en tournant sa demande en dérision… avec une pointe d’ironie.