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Le commentaire anonyme de la semaine

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Cynik

2010-11-05 13:15:00

Le jugement rendu dans l'affaire Eric c. Lola fait débat, y compris sur Droit-inc.com où vous avez été nombreux à commenter ce jugement par voie de commentaires. Nous publions deux d'entre eux.

Pierre explique être un étudiant en droit. Selon lui, le jugement rendu dans l'affaire Eric c. Lola ne respecte pas la liberté de choix de chacun. Cynik lui répond.

Cher Pierre,

J'aime bien votre raisonnement en ce qui a trait à la liberté de choisir, mais j'accroche sur la pertinence de faire rentrer une connotation religieuse à la chose, vu que l'équivalent "laïc" du mariage, l'union civile, qui en entraîne les mêmes effets, est bafoué de la même manière.

Je ne dis pas que cet argument est dénué de toute valeur morale ou philosophique, mais je le crois extérieur à l'aspect juridique de la question. Du moins, de la manière dont vous l'invoquez. J'y reviens plus loin.

Là où je rejoins le reste de votre argumentaire, c'est quand vous vous insurgez contre l'abrogation judiciaire... du droit de Monsieur ( ou de Madame, selon le cas ) de choisir ou non de supporter l'obligation juridiquement exécutoire de soutenir une autre personne qui vient ( pardon... « venait » ) avec le fait de choisir -volontairement- de se marier ou de s'unir civilement; d'avoir le droit de ne pas vouloir s'engager.

D'ailleurs... parenthèse... pourquoi est-ce "mal" de "ne pas vouloir s'engager" ?

On lit à droite et à gauche des propos considérant cette seule éventualité comme moralement offensante!

Laissons les enfants hors de l'équation 30 secondes: un couple, c'est DEUX personnes.

En refusant à l'un le droit de choisir pour octroyer à l'autre le loisir de s'imposer: on abroge ni plus ni moins que la liberté de choix de 50% de la population en couple au Québec. Peu importe les couples où les deux sont d'accord, dans les deux cas, la « liberté » de l'un ne reste que conditionnelle au bon vouloir de l'autre de ne pas changer d'avis et de l'entraîner avec lui dans un choix unilatéral.

Les couples mariés ou unis civilement ont aussi fait le choix de s'engager de la sorte: quelle valeur le droit ainsi gentiment remodelé vient-il donner à leur consentement à eux ? À l'obligation qu'ils ont choisis de contracter entre eux ? Leur mariage ne devient-il rien de plus qu'une vulgaire « cérémonie communautaire » sans plus aucune conséquence civile ?

Et qu'en est-il de toutes ces personnes qui volontairement veulent prendre le CHOIX de ne pas s'engager ? On leur refuse ce droit ? On leur refuse ce droit hautement personnel de choisir la direction de leurs engagements maritaux et amoureux ?

On refuse même au conjoints de fait qui sont dans cette situation simplement parce qu'ils n'ont jamais pensé à faire un choix d'avoir ne serait-ce que le DROIT de faire ce choix

Le seul argument qu'il reste pour oser tenter de s'accrocher à un semblant de raisonnement logique en faveur de la décision de la cour d'appel, c'est de plaider la protection d'une minorité victime de discrimination.

À la base, il m'est impossible de voir des « victimes », pas plus qu'une illégitime « discrimination ».

En fait, les SEULES personnes qui ont été avantagées par ce jugement, ce sont ces deux catégories

(1) Celles qui voulaient que l'autre s'engage alors qu'il ne le voulait pas et qui sont trop contentes que l'État viennent maintenant FORCER l'engagement

(2) Celles qui vivaient dans leur petit monde de fantaisie avec leurs poneys roses et leurs fleurs chantantes et qui, comme une petite princesse, s'attendaient à ce que « parce que je suis spéciale et que moi, je veux, bon! » qui n'ont même pas pensé une seconde à une chose comme... …le droit en vigueur parce que « mais j'ai des attentes, moi! Ce que l'autre veut, si c'est pas ce que moi je veux, c'est méchant: le simple fait que je veuille quelque chose parce que je me suis fait des accroires en fait un droit que je réclame, opposable à tous, devant la justice ». Ceux et celles qui se sont fait des expectatives par ignorance ( J'ouvre ici une parenthèse en passant pour dire que c'est là faire l'apologie de la médiocrité, de l'infantilisation et de la paresse intellectuelle )

(Oui, l'ignorance de la loi est une excuse maintenant, on dirait...)

Dans le cas (1) c'est presque un « viol judiciaire » de l'intégrité d'une personne (R. c. Ewanschuck, a contrario); dans le cas (2) c'est glorifier l'imprévoyance et l'inconséquence.

Parce que je vous invite au départ à considérer un élément très important: personne ne nait en couple.
Si pour une raison ou pour une autre, un couple se forme, c'est qu'à un moment donné, deux célibataires ont fait le CHOIX de devenir un couple.
Un choix guidé par l'émotion, certes, mais un choix quand même dont on ne saurait « absoudre » un justiciable de toute responsabilité.
Raisonner autrement, c'est invoquer l'argument passionnel – et si vous faites ça, je vous invite à revoir vos cours de droit criminel – surtout les cas de meurtres passionnels guidés par la rage, par exemple, ou une autre « émotion insurmontable » allégué comme prétexte. J'aurais beaucoup de misère avec l'argument « non, bon, c'est pas sa faute si cette personne est couple, ça lui est arrivé, elle a pas eu le choix, vous savez. »

Donc, si au départ, le statut de couple est du à un consentement bilatéral, pourquoi a-t-on donné à Lola le droit à ce que la perception et les expectatives derrière SON choix a elle soient protégées par les tribunaux, mais pas celles derrières celui d'Éric ? De plus, on pourra dire ce qu'on voudra sur l'application au cas d'espèce, maintenant que le principe est dégagé, il est d'application générale.

Si au moment de la création du couple, l'existence même du couple est dûe à un choix – imposer une obligation implicite de soutient en fonction d'un désavantage économique entre les parties sans choix ultérieur en ce sens et au nom des expectatives d'une partie « désavantagée », c'est dire que ces expectatives sont TOUJOURS et SYSTÉMATIQUEMENT plus importantes que celles de la partie « avantagée ». De ce simple débalancement économique entre deux individus, qui à la base n'étaient pas liés, on vient priver la partie « avantagée » du droit de décider plus avant son degré d'engagement parce que « le fait que la partie désavantagée soit désavantagée est un motif pour refuser à la partie avantagée sa liberté de choix à elle. »

Réduirait-on la relation amoureuse à une responsabilité alimentaire du type «parent-enfant» ?

En outre, traitez-moi d'idéaliste si vous voulez, mais on ne se met pas en couple normalement avec des considérations monétaires en expectative. Ça arrive après. Généralement, la phrase qui « forme le couple » c'est pas « viens avec moi, je vais prendre soin de toi et te soutenir ». Quand on est en amour, sur le moment présent, quand ça commence, on ne pense pas à ça et ce n'est pas le genre de truc que tout le monde dit – c'est plutôt des attentes qui se bâtissent avec le temps – mais qu'on ne peut pas dire qui soient portées à la connaissance d'autrui au moment où lui pose ce choix.

Mais en refusant le droit de ne pas vouloir s'engager à une obligation de soutient, on vient refuser légalement à une personne de dire « on n'avait jamais parlé de ça, je ne veux pas aller plus loin ».

Ensuite, j'aimerais attirer l'attention sur les CAUSES de discrimination prévues comme inconstitutionnelles par la Charte... … quelles sont-elles ? Voyons les motifs prévus à l'article 15 que la Cour à invoqué:

« race »; « origine nationale ou ehtnique »; « couleur » ; « religion » « sexe »; « âge »; « déficiences mentales ou physiques » - à laquelle se rajoute implicitement « orientation sexuelle ».

Ce sont TOUTES des causes INHÉRENTES et PERSONNELLES aux individus qui s'en réclâment et – sauf pour la religion dans une certaine mesure – il s'agit non pas d'un CHOIX, mais d'un FAIT propre à leur condition.

Personne ne choisit sa race, son origine nationale ou ehtnique, son sexe, son âge ou ses déficiences mentales ou physiques. Et en ce qui a trait à la religion, on peut invoquer l'argument de la « foi » ou de la « vocation » comme ne résultant pas d'un choix – à titre comparable de la reconnaissance que l'homosexualité n'est pas un choix.

Invoquer le « notamment » pour inclure le statut marital comme motif de protection d'une « classe sociale vulnérable », si vraiment on veut jouer sur le terrain de jeu de la Charte et utiliser ses propres armes, nous amène à formuler le contre-argument interprétatif -juridique- de l'ejusdem generis : « notamment », doit s'inscrire dans la même veine que l'énumération y liée. Si on veut se battre en utilisant la Charte alors dans ce cas, en fonction des propres normes secondaires d'interprétation, qui sont en elles-mêmes juridiquement supérieures pour interpréter un texte législatif primaire y incluant la constitutuon ( Interprétation juridique 1 ), alors DONC le jugement de la Cour d'Appel est aussi infondé en droit parce que les conjoints de fait non-mariés ne sont pas une classe sociale à laquelle la constitution accorde protection et par conséquent, il ne peut pas s'agit d'une discrimination inconstitutionnelle.

Que 585 soit discriminatoire ou non, en fonction de ce raisonnement, les conjoints de faits auraient beau en être victime ( ce que je nie ), il faudrait passer par la décision législative de modifier la constitution pour permettre aux tribunaux d'avoir le pouvoir suffisant pour invalider une disposition légale sur ce motif. La Cour d'Appel a donc outrepassé là aussi les pouvoirs de l'appareil judiciaire, mais cette fois même en suivant leurs propres règles.

En outre, le jugement de la Cour d'Appel, malgré son survol des droits des « Érics » de ce monde, les considère eux-mêmes de la même manière que nos « Lolas » les considèrent, du point de vue du conjoint lésé. Pouvez-vous accepter de simplement considérer la question du point de vue du conjoint qui se fait poursuivre pour pension alors que, dans sa perspective à lui, il n'avait rien demandé ?!

Tribunal indépendant et impartial ?

Encore là, et je le souligne pour l'intégralité de ce commentaire, je ne parle pas des enfants dans l'équation. Mais, pour dire en obiter, c'est AUSSI une erreur de la part de la cour d'accepter ça comme motif de protection, parce qu'ils sont déjà protégés: la pension alimentaire pour enfant, c'est quoi à votre avis ?

( J'ouvre une dernière parenthèse pour demander si toute cette affaire ne créerait pas un intéressant précédent pour une évolution judiciaire -oh, dans plusieurs plusieurs années, certes- où, même sans être en couple, une personne pourrait poursuivre son f*ckfriend qui la lâcherait parce que « elle avait l'expectative de former un jour avec lui un couple dans lequel il la soutiendrait »? Absurde ? Vraiment ? Une autre Lola qui fera encore plus pitié finira par l'invoquer un jour...)

Et je conclus sur le commentaire suivant.

On dit que c'est le devoir d'une société démocratique de protéger la minorité contre la dictature de la majorité... … mais... le propre d'une démocratie n'est-il pas de faire valoir le droit à l'autodétermination de la majorité contre la dictature de la minorité ?

Cyniquement vôtre


Raisonnement d'un simple étudiant en droit:

Le fait que l'article 585 C.c.Q. ne considère pas les conjoints de fait est discriminatoire d'après le jugement, mais le fait d'imposer les règles du mariage à ceux qui n'y croient pas ne le serait pas c'est ça ?

L'article 3 de la charte québécoise indique pourtant que: Toute personne est titulaire des libertés fondamentales telles la liberté de conscience, la liberté de religion, la liberté d'opinion, la liberté d'expression, la liberté de réunion pacifique et la liberté d'association.

On a donc tous la liberté de choix et la liberté de conscience, on devrait donc en théorie pouvoir choisir ce en quoi l'on croit et ce en quoi on ne croît pas et notre liberté de religion inclut le droit de ne pas croire à la religion. De plus le mariage est une institution à la base religieuse! Personne ne doit nous imposer de vivre selon ses croyances, personne étant ici la majorité qui croit au mariage.

En l'espèce, monsieur n'y croit pas et ce jugement fait en sorte de créer une discrimination puisque la loi, dans un an, s'appliquera au groupe social de personnes sans doute minoritaires qui ne croient pas au mariage. On a pas le droit de discriminer sur la base de l'état civil et être conjoints de faits c'est un état civil !

La majorité impose ainsi sa croyance et sa façon de vivre à la minorité brimant ainsi leur liberté de choix et de conscience !

La tyrannie de la majorité c'est discriminatoire ! Ce jugement est inconstitutionnel!

Raisonnement simpliste mais je voulais illustrer l'absurdité dont on peut selon moi faire preuve lorsqu'on manipule la charte pour lui faire dire ce qu'on veut !

Je hais ce document ! (Excepté pour les utilisations raisonnables qu'on en fait bien sûr) !

Il doit bien y avoir un truc pour mettre tout ce qu'on possède dans un patrimoine distinct du nôtre que je n'ai pas encore appris à l'école ! J'ai hâte de connaître les petits trucs ! J'espère vraiment qu'il y en a mais si monsieur qu'on ne peut nommer mais qu'on connaît n'a pas réussi à tout mettre à l'abri...je doute que ce soit possible :(

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12 commentaires

  1. King
    droit successoral
    Ce qui fait peur c'est que la C.A. considère l'obligation alimentaire aux conjoints de fait comme un droit fondamental :)

    Je dois conclure que cet arrêt vient dire que tous les conjoints de fait se doivent les aliments à l'exception de ceux qui renoncent à cette obligation alimentaire par écrit.

    Cet arrêt crée également un précédant dangereux pour le droit successoral.

    On peut imaginer les dispositions qui visent les héritiers ab intestat. Les conjoints de faits qui vont crier à l'injustice et à la discrimination parce que la loi les exclut de la succession.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 13 ans
      Re : droit successoral
      Lâche l'affaire King, c'est Cynik qu'a été publié. Pas toi. Pas la peine de te casser le c... à mettre des choses intelligentes.

      > Ce qui fait peur c'est que la C.A. considère l'obligation alimentaire aux conjoints de fait comme un droit fondamental :)
      >
      > Je dois conclure que cet arrêt vient dire que tous les conjoints de fait se doivent les aliments à l'exception de ceux qui renoncent à cette obligation alimentaire par écrit.
      >
      > Cet arrêt crée également un précédant dangereux pour le droit successoral.
      >
      > On peut imaginer les dispositions qui visent les héritiers ab intestat. Les conjoints de faits qui vont crier à l'injustice et à la discrimination parce que la loi les exclut de la succession.e

    • France
      France
      il y a 13 ans
      Re : droit successoral
      Et moi ma peur.... je suis une femme de 47 ans avec un très bon salaire et avantages sociaux... je suis monoparentale depuis 12 ans et bientôt mes filles vont volées de leur propres ailes... j'avais l'intention, après leur départ de penser finalement à moi et me disait que je me ferai un copain vue que j'aurais plus de temps à donner et peut-être finir mes jours avec ce copain (sans mariage)... mais la je viens de reculer... je ne suis pas sur de vouloir m'embarquer dans une vie de couple étant donné mon revenue au dessus de la moyenne, puisque si je tombe sur un profiteur ça risque de me couter très cher... finalement la Lola, tout ce qu'elle aura changé, c'est le risque d'être en couple hors mariage pour l'argent et non pour l'amour... moi je trouve que si t'accepte de vivre en couple sans le mariage, tu dois en subir les conséquences s'il y a séparation et si tu veux te protéger, tu n'as qu'à exiger le mariage sinon tu reste chez toi ou tu prend le risque... l'argent ou l'amour ??

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    Me est furieux
    Lui qui espérait accéder à la gloire anonyme, il s'est fait voler le trophée par Cynik.

    Bien fait pour lui, je l'aime pas.

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    Un beau texte
    Dommage de ne pas connaître l'identité de l'auteur

    • Le bel âge
      Le bel âge
      il y a 13 ans
      Re : Un beau texte
      Voyons on le connaît. C'est Cynik.

      Apprenez à lire confrère.

      MeMolle

      > Dommage de ne pas connaître l'identité de l'auteur

  4. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    Photo
    Je l'ai reconnu le zorro de la photo: c'est la première dame française Carla Bruni

  5. GBS
    GBS
    L'union civile n'est pas le pendant laïc du mariage.

    Le mariage, en ce qui concerne la Loi, est laïc.

    L'union civile est le pendant gai (bien qu'il soit ouvert à tout le monde) du mariage qui encore récemment, était réservé aux couples hétérosexuels.

    C'était un moyen de donner les mêmes droits aux couples gais, sans prêter flanc aux arguments imbéciles du mariage exclusivement hétésexuel, sans toutefois avoir le courage d'étendre le mariage aux gais avant que els Cours de justice s'en chargent.

  6. Cynik
    Merci :)
    Chers lecteurs, ainsi que toute l’équipe de Droit-Inc, c’est tout un hommage que vous me faites et je me sens humble de recevoir.

    Pour vous inviter à suivre le reste de la panoplie de commentaires issus de l’article original au jour de la décision : http://www.droit-inc.com/article4735&show_comzone=y#comments

    Je souligne spécifiquement celui-ci, qui était en addendum à mes propos qui ont été reproduits ci-haut :

    « Je maintiens l'argument plus haut relativement à l'illégitimité d'invoquer le statut martital en tant que cause de discrimination interdite selon l'art 15. de la Charte - mais je dois préciser que je consteste également la légitimité de la décision ''Miron c. Trudel'' rendue par la Cour Suprême.

    Si la Cour d'Appel prétend tirer son autorité d'une source supérieure, mais que cette source supérieure est viciée, alors cette même autorité est viciée. »

    Et pour le reste… peut-être me connaissez-vous déjà tout en ignorant qui je suis? ^^

    Cyniquem... Sincèrement vôtre!

  7. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    Re : Merci :)
    > Et pour le reste… peut-être me connaissez-vous déjà tout en ignorant qui je suis? ^^
    >
    > Cyniquem... Sincèrement vôtre!

    Cher Cynique,

    Bravo pour ton commentaire. Mais bon, faudrait pas que ça te monte à la tête et que tu commences à te prendre pour Batman, si tu vois ce que je veux dire...

    • Cynik
      Re : Re : Merci :)
      > > Et pour le reste… peut-être me connaissez-vous déjà tout en ignorant qui je suis? ^^
      > >
      > > Cyniquem... Sincèrement vôtre!
      >
      > Cher Cynique,
      >
      > Bravo pour ton commentaire. Mais bon, faudrait pas que ça te monte à la tête et que tu commences à te prendre pour Batman, si tu vois ce que je veux dire...

      Aucun risque: me promener la nuit avec des habits de cuir moulant, c'est pas mon truc! :P

  8. L'autre Me
    L'autre Me
    il y a 13 ans
    Re : GBS
    Bien que je sois d'accord avec l'essentiel de ce commentaire, je suis en désaccord avec l'affirmation à l'effet que le législateur québécois «n'a pas eu le courage d'étendre le mariage aux gais avant que les Cours de justice s'en chargent».

    C'est oublier que les provinces ont seulement la compétence constitutionnelle relative à la célébration du mariage alors que c'est le parlement fédéral qui a celle relative aux conditions de fond (dont le sexe des époux).

    Si l'Assemblée nationale a créé l'union civile, c'est qu'elle n'avait pas le pouvoir de redéfinir les conditions de fond du mariage pour inclure les couples de même sexe.


    > L'union civile n'est pas le pendant laïc du mariage.
    >
    > Le mariage, en ce qui concerne la Loi, est laïc.
    >
    > L'union civile est le pendant gai (bien qu'il soit ouvert à tout le monde) du mariage qui encore récemment, était réservé aux couples hétérosexuels.
    >
    > C'était un moyen de donner les mêmes droits aux couples gais, sans prêter flanc aux arguments imbéciles du mariage exclusivement hétésexuel, sans toutefois avoir le courage d'étendre le mariage aux gais avant que els Cours de justice s'en chargent.

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