Robinson en hausse, Larouche en baisse

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Amélia Salehabadi

2011-03-03 13:15:00

Après un séjour bien ensoleillée en Andalousie, Amélia Salehabadi nous revient avec fougue pour dénoncer des comportements inacceptables dans le monde juridique et les affaires.

En Hausse


Claude Robinson


Oui, il est vrai que j'ai déjà donné un prix citron à Monsieur Robinson, dans son dossier qui l'oppose à Cinar.

C'était au sujet des droits d'auteur concernant son œuvre en litige. J'y disais tout simplement, halte, attention, l'appel logé par Cinar et compagnie contre la décision en faveur du très médiatique Monsieur Robinson, n'était pas si loufoque que cela. En effet, les droits d'auteur de Monsieur Robinson sur les personnages de son œuvre n'étaient pas forcément si limpides que cela, dans la mesure où ces personnages ressemblent à des personnages mythiques de la littérature du XVIIIe siècle. Des personnages tirés du roman ''Robinson Crusoé'', œuvre de Defoe qui n'a cessé depuis d'inspirer de nouvelles variations sur le thème. Ces variations qui sont même affublées d'un nom, les "robinsonades", tellement elles sont nombreuses. Un des exemples les plus connus étant ''l'Île mystérieuse'' de Jules Verne.

Cela étant dit, c’est sans aucun doute grâce au travail méticuleux et sans relâche de Monsieur Robinson que le monstrueux scandale du couple Charest-Weinberg a été déterré et que des accusations criminelles ont été portées hier contre les 4 principaux comparses de Cinar.

Vous connaissez les prêtes-noms tordus utilisés pour soutirer l'argent de subventions gouvernementales, les millions envoyés dans les paradis fiscaux en cachette du conseil d'administration etc.

Monsieur Robinson a su intéresser des journalistes d'enquête de renom, Sophie Langlois et Christian Latreille notamment, pour placer cette affaire sous l'éclairage des médias, malgré de très grosses embûches politiques (feue Madame Charest fut une grande protégée de l'ancien premier ministre canadien Jean Chrétien, tel que ce fut relaté par Sophie Langlois dans l’émission ''24 heures en 60 minutes'').

Merci du fond du cœur, Monsieur Robinson, car moi, la tête arrogante de Weinberg, elle ne me revient tout simplement pas. Une tête de la pire espèce, quoi.

Merci aussi Monsieur Robinson pour tout l'argent que le gouvernement canadien (plus d’un million de dollars) a récupéré grâce à vous.

Moi, Monsieur Robinson, si j'étais le gouvernement canadien, je vous décernerais, au minimum, la plus haute médaille du pays, et au maximum, un pourcentage des recettes recueillies grâce à votre labeur acharné (ce qui se fait notamment dans plusieurs états américains)

Et cela tombe bien, puisque c'était votre anniversaire hier, le jour où des accusations ont été portées contre ces ordures. Tout un symbole, merci.

Donc,

Happy Bithday, Mister Robinson!


Bon, maintenant il ne reste plus qu'à mettre la main sur Weinberg qui se cache aux États-Unis. Difficile, car il possède également la nationalité américaine, paraît-il.


En Baisse


Le juge Claude Larouche


La cour d'appel du Québec vient d'ORDONNER (et non pas de recommander comme certains médias le prétendent), la récusation du juge Claude Larouche dans la cause qui oppose Pierre-Karl Péladeau à Radio-Canada et compagnie.

Petit aparté, je vous rappelle que j'avais assisté à plusieurs journées d'auditions pour vous, chers lecteurs de Droit inc. Donc, j’ai vu de mes propres yeux certains comportements fort disgracieux (je dois l'avouer) du juge d’où mes commentaires (fort légitimes) que je vous sers ci-dessous :

Bien que la Cour emploie des termes assez cassants vis-à-vis du juge récusé, style-propos indélicats, (ton) inutilement sec, questions peu claires et qui laissent perplexes, désagréable, maladroit, (fait preuve de) brusquerie, acariâtreté, causticité, intervention malavisée dans la preuve, hostilité à peine voilée, saute d'humeur judiciaire, réaction démesurée, absence de sérénité, véhémence, climat miné - dans la situation - je voudrais pouvoir me permettre un petit :

"Ah ! Non ! C'est un peu court, jeune homme !"

Façon Edmond Rostand (dans sa célébrissime tirade du 'nez' de Cyrano de Bergerac.)

Ainsi, on pouvait dire... Oh ! Dieu ! ...bien des choses en somme.

En variant le ton, par exemple, tenez :

Agressif : "Moi, Monsieur, si j'avais un tel juge,

Il faudrait sur-le-champ que je le dénonce au conseil de la magistrature !"

Amical : "Mais il doit avoir bien des soucis personnels le pauvre !

Pour nous sermonner ainsi en cour !"

Descriptif : "C'est un marmonneux ! ...C'est un émotif ! ...C'est un présomptueux !

Que dis-je, c'est une diva ? ...C'est un inapte!"

Mais vous savez tous que je ne puis me permettre de dire ces choses-là, puisqu'en tant que membre du barreau, je dois une grande déférence à tous les magistrats, même les plus...

Alors je ne dirai rien de tout cela...


Soupir (puisqu'on est au théâtre).
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