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Besoin de cash ? Appelle ton avocat !

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Rene Lewandowski

2011-03-17 15:00:00

Il y a les comptables, il y a les banquiers…mais pour financer des entreprises technologiques en démarrage, il y a aussi les avocats!

Jamais deux sans trois! Le moins que l’on puisse dire c’est que ce proverbe convient parfaitement à Audry Laroque, un jeune entrepreneur de 34 ans devenu expert dans l’art de trouver des fonds pour démarrer des entreprises. Fin 2006, il avait déjà créé et financé deux compagnies lorsqu’il en a fondé une troisième avec son associé Louis Brun : Neuralitic Systems, qui aujourd’hui développe et commercialise des logiciels en renseignements d’affaires.

À l’époque, les deux compères avaient besoin de deux millions de dollars pour lancer leur projet. Ils ont donc rédigé un plan d’affaires, puis l’ont présenté à quelques capital-risqueurs. Non seulement ils ont obtenu les fonds mais ont depuis réussi à « lever » près de 20 millions de dollars !
Jamais, pourtant, ils n’auraient accepté les offres des financiers sans avoir au préalable consulté leurs avocats du cabinet BCF, spécialisés en financement d’entreprises technologiques. Grâce à eux, ils ont obtenu de meilleures conditions et une plus grande valeur pour leur entreprise.
« Nos avocats font partie intégrante de notre équipe; leur contribution est fondamentale », dit Audry Laroque qui fait affaire avec ce cabinet depuis une dizaine d’années.

Peu d’entrepreneurs le savent, mais il n’y a pas que les comptables et les banquiers pour les aider à trouver du cash pour financer leur compagnie. Certains avocats le font aussi et peuvent même négocier pour eux un meilleur deal avec les investisseurs.

Selon Mario Charpentier, c'est aux avocats d'aider leurs clients à trouver un capital-risque
Selon Mario Charpentier, c'est aux avocats d'aider leurs clients à trouver un capital-risque
« C’est faux de dire qu’il n’y a plus de capital de risque au Québec. Y’en a et c’est notre métier de bien aiguiller nos clients pour le trouver », dit l’associé-directeur de BCF, Mario Charpentier, qui a travaillé sur le dossier de Neuralitic. Ce cabinet fondé en 1995 a misé depuis ses débuts sur les entreprises technos en démarrage. Avec un certains succès d’ailleurs, puisqu’il compte aujourd’hui plus de 100 professionnels.

Grâce à son réseau, BCF met ses clients en contact avec des financiers de toutes sortes. Un peu comme un courtier en financement pourrait le faire. Sauf que BCF n’est pas un courtier. Son rôle principal est avant tout de négocier pour leur compte les meilleurs termes et conditions.

Avec Neuralitic, BCF a procédé comme d’habitude, en débutant par une analyse du dossier. Financier d’abord, technologique ensuite. Car sans plan viable, les avocats de BCF le savent, pas de financement. Ils ne se mettent au boulot que si l’affaire est jouable, d’autant plus qu’ils prennent eux aussi un certain risque en acceptant, dans certains cas, de reporter le paiement de leurs honoraires.

« Parfois jusqu’à 12 mois », dit Mario Charpentier, qui admet que les honoraires ne sont toutefois pas données.

Si l’analyse préliminaire est bonne, on va de l’avant. Les agents de brevets du cabinet protègent d’abord l’invention, puis les avocats créent une compagnie, dans laquelle on transfère la propriété intellectuelle. Arrivent ensuite une armée de spécialistes, en fiscalité, en droit corporatif, en droit du travail, etc. Surtout, des pros en financement.

« L’idée c’est de mettre les investisseurs en concurrence », explique Mario Charpentier. Parce qu’ils voient passer beaucoup de dossiers similaires, les avocats sont capables d’estimer la valeur d’une entreprise techno qui débute. Des conseils inestimables quand on négocie avec des capital-risqueurs, connus pour être gourmands.

Dans le cas de Neuralitic, les avocats de BCF se sont impliqués dès la réception des lettres d’intention des divers investisseurs, les terms sheets, pour reprendre le jargon du milieu, dans lesquelles on retrouve le résumé des termes et conditions de leur offre de financement. C’est là que la véritable négociation commence et que l’avocat-négociateur doit tirer son épingle du jeu. Car les conséquences pour le client peuvent être importantes, notamment sur les préférences de liquidation des investisseurs, c’est-à-dire sur la façon dont les investisseurs vont récupérer leur mise et leurs profits, une fois la compagnie sera mise en vente ou listée en Bourse.

« Ce n’est pas compliqué, un bon avocat peut faire une grande différence, dit Audry Laroque. Au point de faire passer parfois la valeur de la compagnie du simple au double! »

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