Comment Morency réinvente la gestion des talents juridiques

Après plusieurs années de pratique au sein du cabinet KSA comme avocate et CRHA, Me Sandra Fournier rejoint Morency, au bureau de Québec, à titre de gestionnaire des ressources professionnelles.
Forte d’une expertise approfondie en relations du travail, en santé et sécurité, ainsi qu’en droit administratif et civil, Me Fournier occupera un tout nouveau rôle stratégique au sein du cabinet.
Elle sera notamment responsable de la coordination de la course aux stages, de la supervision des programmes étudiants et stagiaires, ainsi que de l’accompagnement et du développement professionnel des avocats et notaires salariés.
Pourquoi avoir choisi de réorienter sa carrière vers la gestion des talents juridiques? Quels défis l’attendent en matière de développement du personnel? Droit-inc est allé à sa rencontre…
Qu’est-ce qui vous a motivée à rejoindre Morency à titre de gestionnaire des ressources professionnelles?
Je dirais que c’est le résultat d’un parcours où le droit m’a progressivement menée vers la gestion. J’ai pratiqué près de dix ans en droit du travail et en gestion des ressources humaines, ce qui m’a permis de développer une solide expertise en développement du personnel, en particulier du personnel professionnel.
Lorsque j’ai appris que Morency créait un poste spécifiquement dédié aux ressources professionnelles, donc aux avocats et aux notaires, j’y ai immédiatement vu une occasion unique. Ce rôle me permettait de contribuer à une organisation qui partage mes valeurs, en plus d’être en pleine transformation.
C’était une façon de mettre à profit mon expérience en gestion tout en soutenant la relève juridique, un enjeu auquel j’accorde énormément d’importance. J’y voyais aussi la possibilité d’appuyer l’engagement des équipes, un aspect qui m’anime beaucoup.
Je dois aussi mentionner que c’est grâce à une camarade du Barreau, Me Gabrielle Bergeron, qui évolue chez Morency depuis plus de dix ans, que cette opportunité est arrivée jusqu’à moi. J’ai également eu l’occasion d’échanger avec Catherine Bleau, notre cheffe de la direction. Sa vision moderne et humaine du cabinet m’a rapidement convaincue.
Il s’agit donc d’un poste entièrement nouveau?
Absolument. Même si ce type de rôle existe depuis longtemps, sous différentes appellations, il s’agit d’une véritable nouveauté pour le marché de Québec. Mon poste regroupe notamment la responsabilité de la course aux stages, des programmes étudiants et stagiaires, du perfectionnement professionnel et de la valorisation des parcours au sein du cabinet.
Peu de cabinets à Québec disposent d’une ressource dédiée à la gestion des talents juridiques basée dans la région. Morency tenait à créer ce poste ici afin d’assurer une cohésion réelle entre les bureaux de Québec et de Montréal. C’est d’ailleurs ce que je constate au quotidien : je me déplace fréquemment d’un bureau à l’autre et je vois une volonté très forte d’harmonisation et de collaboration, malgré la distance.
En quoi votre expérience d’avocate enrichit-elle votre approche dans ce nouveau rôle en gestion des ressources professionnelles?
J’ai toujours eu un grand intérêt pour la relève. J’ai souvent participé aux processus de recrutement et j’ai moi-même vécu la course aux stages, ce qui m’aide à comprendre très concrètement les réalités et les inquiétudes des étudiants.
Mon expérience en droit du travail, en santé et sécurité et en gestion des ressources humaines m’apporte une vision globale et profondément humaine de la gestion des talents. Je comprends également très bien les risques, les enjeux stratégiques et les exigences liées à la pratique du droit. Dans mon ancienne carrière, j’ai plaidé devant les tribunaux, rédigé des contrats, géré des dossiers sensibles et fait de la prévention des risques.
Quels sont, selon vous, les principaux défis en matière de gestion des talents pour un cabinet comme Morency?
Nous évoluons dans un marché hautement compétitif. Le principal défi consiste donc à créer un environnement où les professionnels se sentent réellement à leur place, et c’est déjà très présent chez nous. Nous avons des équipes engagées, motivées, et nous souhaitons que chacun puisse atteindre son plein potentiel.
Avec le rythme soutenu de la pratique, il arrive qu’on perde de vue ses objectifs ou ses ambitions. Mon rôle consiste à accompagner nos professionnels, à les outiller et à m’assurer qu’ils continuent de progresser : en matière de formation, de développement de clientèle et de cheminement professionnel.
Un autre enjeu central est l’innovation. Il faut maintenir de la flexibilité, encourager l’ouverture et soutenir la conciliation travail-vie personnelle. Morency est en pleine transformation : nouvelle gouvernance, modernisation des espaces, intégration d’outils technologiques et collaboratifs, et bien sûr, l’arrivée de l’intelligence artificielle.
Vous jouez un rôle clé dans la coordination de la course aux stages, que vous avez vous-même vécue. Quels conseils donneriez-vous aux étudiants pour bien aborder cette période déterminante?
Beaucoup de cabinets signataires de l’entente ont quelque chose de différent à offrir. Je crois que la première étape pour un étudiant est de se positionner clairement : savoir ce qu’il veut, ce qui est important pour lui. Ce n’est pas parce qu’on débute qu’il faut accepter n’importe quoi.
Chez Morency, nous valorisons particulièrement l’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle, et cet aspect résonne beaucoup auprès de la nouvelle génération. Nous constatons un réel alignement entre les besoins des étudiants et ce que nous proposons : bienveillance, écoute, humanisme, réflexion stratégique et accompagnement de la relève.