Carrière et Formation

Retour à la pratique pour une avocate aux convictions fortes

Main image

Sonia Semere

2025-06-18 14:15:59

Une avocate en quête de sens retrouve sa voie dans le droit de l’immigration et le droit carcéral… Droit-inc a jasé avec elle.

Me Dania Suleman


Après avoir mis de côté sa toge pendant quelques années, Me Dania Suleman revient à la pratique du droit en rejoignant le cabinet Bellefleur Légal.

Ces dernières années, l’avocate a mené une carrière dans les médias en tant que chercheuse, rédactrice et vérificatrice de faits, collaborant à plusieurs balados de journalisme d’enquête reconnus. Mais une question est toujours restée en toile de fond.

Un retour à la pratique

« J’avais plein d’amis qui adoraient leur pratique, qui trouvaient ça intellectuellement très stimulant. Et je me suis souvent demandé : Qu’est-ce que j’ai manqué ? J’aurais aimé, moi aussi, vivre cette dimension enrichissante du métier. Donc ça restait là, en arrière-plan », nous confie Me Suleman.

Le déclic se produit un soir de décembre, lorsqu’elle recroise Me Coline Bellefleur, la fondatrice du cabinet Bellefleur Légal, lors d’un souper.

« On se connaissait depuis l’époque de nos études, même si on n’était pas dans la même université. On se croisait souvent dans les événements étudiants. Et c’est un peu comme ça que les choses se sont remises en mouvement ».

Avec les années, sa trajectoire dans le milieu médiatique lui a permis de mieux cerner ce qu’elle voulait vraiment.

Chez Bellefleur Légal, Me Suleman découvre le droit de l’immigration, un domaine qui la passionne immédiatement. « Coline fait beaucoup d’immigration engagée, presque militante, et ça, ça m’a vraiment parlé ».

Elle travaille sur des dossiers touchant les demandes de statut de réfugié, les interdictions de territoire, et les recours humanitaires, pour obtenir une dispense ministérielle ou un permis de séjour temporaire. L’objectif est souvent de démontrer qu’une personne ne représente pas un danger pour le Canada.

Elle s’investit également dans des dossiers liés aux droits carcéraux, comme les demandes d’habeas corpus, lorsqu’une détention est jugée illégale ou démesurée.

Le droit comme levier d’engagement

Pas surprenant de retrouver Me Suleman dans de tels domaines de pratique. Animée par un fort engagement social, l’avocate nous cite Pierre Bosset, avocat et professeur des droits et libertés de la personne à l’UQAM, comme une influence marquante.

« C'est une personne qui a énormément contribué à ma réflexion sur le droit, et il a eu une grande influence sur ma manière de penser la justice ».

Rosalie Abella, juge de la Cour suprême du Canada, figure également parmi ses sources d’inspiration.

« Ce que j’ai toujours admiré chez elle, c’est son attention particulière aux femmes dans ses jugements. Elle a cette capacité de comprendre l'importance de la perspective genrée, en particulier dans des cas de violence domestique, ou encore lorsqu'il s'agit de prendre en compte le témoignage d’une victime ».

687
Publier un nouveau commentaire
Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires