Course aux stages : profils variés à l’UQÀM

Marie Pâris
2016-01-27 15:00:00

Ancien salarié du gouvernement, cet étudiant un peu plus âgé se mêle à ses collègues un peu plus jeunes, comme Noémi Morneau-Lafleur, en première année: «Je suis venue pour poser des questions assez précises, comme savoir ce que les cabinets pensent des autres cabinets, les perspectives d’emploi d’ici les trois prochaines années, connaître leurs objectifs...»
Si l’étudiante a ciblé quelques bureaux, notamment ceux qui pratiquent en droit des affaires, droit du travail et litige, qui sont ses domaines de prédilection, elle reste ouverte à tout. «Les avocats présents sont très intéressants, ils répondent aux questions et vont même plus loin, j’aime beaucoup ça», commente Noémi, ravie de sa Journée Carrière.
Il y a plus d’une trentaine de stands, occupés par des grands cabinets comme des plus bureaux de plus petite taille. Sont aussi présents PME Inter Notaires, Justice Canada ou encore la Direction des poursuites criminelles et pénales.
Une pratique intéressante en région

La première question que lui posent les étudiants? S’il y a de la place en région, et dans quels domaines de pratique il y a des ouvertures, explique-t-il.
À côté d’elle se trouve Me Maxime Bernatchez, président de l’Association des avocates et avocats de province, qui a reçu comme mandat de la part de ses membres de promouvoir la pratique en région.
«L’UQÀM nous a proposé de venir sur place pour expliquer aux étudiants qu’il y a une pratique intéressante en région, depuis plusieurs années mais encore plus de nos jours», indique Me Bernatchez. Ancien élève de la faculté, il se rappelle sa propre expérience de la Course aux stages, il y a une vingtaine d’années, comme d’une période un peu stressante.
Démonter des préjugés

La première raison qui pousse les étudiants à venir le voir lui et ses collègues, c’est de connaître le cabinet et ses opportunités d’emploi.
Ce qu’on leur demande? «Un peu de tout, explique Me Nasswetter. On a la particularité d’être un cabinet partout en région donc ceux que ça intéresse nous questionnent là-dessus, sinon ils nous posent des questions générales sur le cabinet, sur les domaines de droit dans lesquels on travaille…»
L’avantage de la Journée Carrière selon lui est de permettre aux étudiants de mieux comprendre les cabinets. «C’est bien beau de chercher un stage à tout prix, mais il faut aimer ce qu’on fait et le milieu dans lequel on travaille - d’autant qu’on travaille beaucoup». C’est aussi une aide pour mieux postuler par la suite et être plus préparé pour l’entrevue, ajoute-t-il.
«On se familiarise doucement avec le milieu»

L’intérêt de la Journée Carrière selon elle, c’est d’avoir des informations plus précises sur les stages et les cabinets et de se faire une bonne image des bureaux présents.
«Je voulais aussi avoir un premier contact en personne avec les cabinets plutôt que de me limiter à Internet, raconte l’étudiante. J’en ai ciblé quelques-uns qui étaient plus pertinents par rapport à mon parcours, et j’ai fait une recherche sur les domaines de droit de chaque cabinet pour poser des questions un peu plus spécifiques là-dessus; mais je pose aussi des questions plus générales sur le fonctionnement des stages, les emplois d’été, sur l’ambiance de travail, la flexibilité, la possibilité de prendre des cours d’été…»
Il y a aussi dans la foule des étudiants qui ne sont pas encore concernés par la Course, mais qui viennent tâter le terrain, comme Shanti Thompson, étudiante en deuxième année. Ce qui l’a attirée à l’UQÀM, c’est l’opportunité de pouvoir commencer en janvier ou de suivre des cours à temps partiel.
«La faculté veut s’adapter à tout le monde, surtout ceux qui ont un parcours différent, indique la jeune femme. Il y a aussi un accent mis sur le social, sur les droit du travail et de la personne, et c’est ce qui m’intéresse.»
Shanti s’est proposée comme bénévole à la Journée Carrière pour se mettre dans le bain: «On se familiarise doucement avec le milieu, on parle un peu avec les avocats en les accueillant, et une fois qu’on est plus à l’aise on peut aller faire la tournée des stands. C’est une entrée dans le milieu plus graduelle...»