Entrevues

Profession parajuriste

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Natacha Mignon

2009-11-02 14:15:00

Elles sont dans les petits comme dans les grands bureaux ou en contentieux d’entreprises. Leur rôle ? Apporter soutien technique aux avocats ou aux notaires. Voici les parajuristes…
Autrefois anciennes adjointes, aujourd’hui spécialistes à part entière, les parajuristes ont répondu à toutes nos questions.

Quarante cinq professions sont régies par un ordre professionnel au Québec. Celle de parajuriste n’en fait pas partie.

« Ce n’est pas anormal car nous travaillons toujours sous la supervision d’un avocat », dit Geneviève Forget, parajuriste chez Stikeman et présidente de l’Association Canadienne des parajuristes (CAP).

Reste que les parajuristes ont voulu s’organiser. Leur association, qui fêtera ses 30 ans en mai prochain, veut promouvoir la profession et améliorer la pratique de ses 800 membres, dont au moins 450 au Québec.

A l’instar de l’ordre des avocats du Québec, la CAP a lancé un programme de formation continue pour proposer des conférences et des ateliers pratiques. Les cours permettent une mise à jour ou fournissent l’occasion de se spécialiser. Pour Madame Forget, c’est là, résolument, que réside l’avenir de la profession, qui devient de plus en plus technique.

Dans les grands bureaux, depuis quelques années, les professionnels sont devenus des experts dans une matière. Si la majorité exerce en corporatif, le litige, le bancaire, l’immobilier, le droit du travail et la propriété intellectuelle sont également de gros centres d’activités pour les parajuristes.

« La profession évolue en même temps que la société », dit Geneviève Forget. Ainsi, ces professionnels sont même recherchés dans de nouvelles disciplines juridiques, comme le droit de l’environnement.

N’étant pas réglementée, la profession était jusqu’a récemment l’évolution logique de la fonction de secrétaire. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les jeunes recrues doivent, en pratique, être titulaires d’un DEC en techniques juridiques ou d’un certificat en droit.

Il demeure néanmoins des exceptions. Le métier de parajuriste peut attirer des avocats en recherche d’une carrière moins exigeante, en termes d’horaires et de responsabilité. La profession de parajuriste leur offre cette alternative sans couper avec le droit, avec à l’appui un niveau de rémunération intéressant.

La rémunération varie selon l’expérience, la spécialisation, le niveau de bilinguisme. Une parajuriste sans expérience qui fait ses premiers pas peut toucher autour de 35 000$ par an dans un petit bureau ou une entreprise. Mais une parajuriste senior, responsable d’une équipe de 3 ou 4 professionnels dans un grand bureau, peut facilement commander un salaire de 100 000 dollars et plus. La grande majorité des parajuristes gagne toutefois entre 50 000 et 60 000$ annuellement, rappelle Joanne Dumas, de Jurissec.
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46 commentaires
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 16 ans
    Re : informateur
    > Pour celle qui dit vouloir partir une nouvelle association, veuillez prendre que voilà bien des années une telle association existait et comme je dis existait. CAP a toujours été là pour les parajuristes ou technicienne comme vous voulez et toute parajuriste qui veut progresser dans sa profession sait que la formation continue et le réseautage de CAP est important. Restez dans son coin ne vous fait pas avancer. Pensez-y

  2. Sylvie Giroux, Techncienne en droit
    Sylvie Giroux, Techncienne en droit
    il y a 16 ans
    Nouvelle association!?
    Je tiens seulement à souligner qu'il y a déjà eu une association de techniciens dont le critère pour devenir membre était justement un diplôme en technique juridique ou être étudiant à ce programme. Cette association était connue sous le nom de Association des techniciens en droit du Québec (ATDQ). Malheureusement à l'époque il semble que ce n'était pas la mode et le manque de bénévoles a eu raison de son existence.
    Cette association a mis de l'avant des idées dont CAP (et son ancêtre CALA) croit, à tort, avoir initié. Je vous donne par exemple le système des offres d'emploi de cabinet qui sont circulées aux membres, c'est un service que cette association a été la première à mettre en place et à offrir au gestionnaire des bureaux.
    Tous ces commentaires me font rire, CAP aujourd'hui nous parle de se regrouper pour règlementer cette profession. Est-ce quelqu'un a pris la peine de lire le Code des professions et de revoir les démarches nécessaires à l'obtention d'une reconnaissance!
    Prenez le temps de le faire et vous allez voir que CAP ne pourra jamais rencontré les critères avec un membership aussi hétéroclite. Ceux qui croit en cette profession doivent reconnaitre que le membership idéal restera toujours une association de diplomés en technique juridique. CAP a surement sa raison d'être, mais surement pas pour représenter une association qui veut se règlementer.

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 16 ans
    Homme Parajuriste
    CAP sert à rien. La formation continue par CAP? Une véritable blague, mon cabinet m'offre une formation continue à toutes les semaines et paie mes cours entrepris pour mon épanouissement professionnel.

    Et pour les offres d'emplois vous blaguer j'espère, toutes offres reçues par CAP se retrouvent chez un recruteur ou sur autres sites web tels jobboom dans les jours suivant.


    CAP à son groupe niche, les anciennes adjointes promues comme parajuriste mais les vrais techniciens on a besoin d'une association comme mentione Sylvie Giroux.

  4. Anonyme
    Anonyme
    il y a 16 ans
    Rengaine
    Les parajuristes et leur quête d'identité!

    Finalement nous n'avons pas été en mesure d'être épargné du discours de la parajuriste expérimentée qui en sait plus que l'avocat de même que du discours de la parajuriste qui n'est pas une "simple secrétaire"...

  5. Anonyme
    Anonyme
    il y a 16 ans
    Un peu de respect s.v.p.
    Wow! À la lecture des divers commentaires, je dois me rendre compte, à ma plus grande consternation, que c’est déplorable de lire que certains professionnels sont capables d’autant de bassesse et de manque de respect envers leurs pairs. C’est réellement effarant.

    Vous savez, il y a plusieurs manières de lire des textes et de les interpréter. C’est un peu épeurant de voir comment certaines personnes peuvent analyser certains bouts de phrases ou certains constats faits par la journaliste de manière à se sentir attaqués voire même menacés personnellement. Comme la profession n’est pas règlementée au Québec, il y a de nombreuses années, il est vrai que certaines personnes ont eu les compétences et l’esprit juridique suffisamment développés pour pouvoir devenir d’excellents parajuristes. Dans plusieurs de ces cas, les personnes ont complété leur expérience par une formation académique à l’université (certificat en droit ou autres cours de droit divers). Aujourd’hui, ça ne pourrait fort probablement pas être suffisant avec les programmes de techniques juridiques qui existent, mais est-ce réellement une raison suffisante pour discréditer des professionnels qui ont fait leurs preuves et qui ont su aller chercher la formation, l’expérience et la connaissance pour bien exercer leurs tâches? Vraiment, je ne crois pas.

    Je pense que les commentaires négatifs ne reflètent pas l’opinion de l’ensemble des parajuristes mais celle de gens trop bornés pour apprendre des autres et évoluer au-delà des mots…. Que l'on soit parajuriste, technicien juridique, technicien en droit, alouette, les tâches selon la spécialisation demeurent les mêmes! Est-ce qu’on préfère réellement se fier à quelqu’un de trop pointilleux qui ne peu t pas aller au-delà de lui-même ou bien une personne sur qui on peut se fier et qui réalise les mandats dans le temps et dans la qualité peu importe son cheminement académique, que ce soit la technique juridique, le certificat en droit, des cours universitaires ou en milieu de travail (en cabinet ou en contentieux).

    En fait, un peu par naïveté, j’aime mieux croire que les parajuristes valent beaucoup mieux que coups bas et vacheries. Je crois qu’on peut tous s’élever au-dessus de ça. Après tout, nous sommes des professionnels qui avons pour objectifs de bien aider les avocats à réaliser leurs mandats et assister nos clients de manière concrète, professionnelle et avec une bonne expertise.

    Pour ce qui est du parajuriste qui ne travaille pas sous la supervision d’avocats ou notaires, ce serait peut-être une bonne idée d’aller vérifier la loi et de réajuster le tir, la responsabilité professionnelle pour le public et pour vous, c’est important!

  6. Anonyme
    Anonyme
    il y a 16 ans
    en accord
    Je suis tout a fait en accord avec le commentaire précédent, un peu de respect ne ferait pas de tort. Et pour le parajuriste travaillant sans supervision il serait peut-être bon que vous alliez sur le site de caplegal afin de revoir le code d'éthique. Merci et bonne continuité à tous.

  7. Anonyme
    Anonyme
    il y a 16 ans
    Re : en accord
    > Je suis tout a fait en accord avec le commentaire précédent, un peu de respect ne ferait pas de tort. Et pour le parajuriste travaillant sans supervision il serait peut-être bon que vous alliez sur le site de caplegal afin de revoir le code d'éthique. Merci et bonne continuité à tous.

    Je travaille sans supervision directe d'un avocat. Plus précisément je travaille dans un cabinet au sein de mon groupe et je reçois des mandats des avocats de mon groupe et d'autres groupes du cabinet mais je ne suis pas sous la directe supervision d'aucun avocat(e). Je reçois leur mandat, je le complète si ils veulent plus ils m'approchent si non c'est fini.

    Caplegal ou CAP importe, leurs règles sont celles de leurs membres, je ne suis pas membre alors l'histoire fini la pour ce qui est de leurs règles.

    J'aimerais préciser que je respecte le travail, la passion, le poste etc de toutes les personnes qui excercent mon métier depuis dès lunes. Je ne leur reproche RIEN par contre j'ais beaucoup de problèmes avec les personnes de nos jours qui sont parajuriste sans DEC, le monde sans DEC de nos jours (les parajuristes avec ZÉRO expèrience) eux je ne les veut pas dans ma profession parce qu'ils baissent ma valeur. Certes toutes celles ou ceux qui veulent peuvent faire le travail de parajuriste sans avoir le DEC mais le même peut être dit pour toutes autres profession.

    J'aimerais finir par mentioner qu'une association pour les techniciens et techniciennes en droit au Québec est nécessaires parce que c'est la seule façon d'être reconnus. On pourrais toujours avoir des classes de parajuristes un peus comme les techniciens ambulanciers.

  8. Martine
    Martine
    il y a 10 ans
    Technicien ou parajuriste?
    J'ai complété ma technique juridique il y a plus de 10 ans et j'ai autant d'années d'expérience dans mon métier. Depuis quelques temps, j'entends de plus en plus le terme "parajuriste", sans savoir quelle est la différence entre un parajuriste et un technicien (je me suis fait dire que ce n'était pas la même chose). En faisant une petite recherche sur Google, je suis tombée sur cet article (c'était le 1er lien), j'ai lu l'article et tous les commentaires.

    1er constat : J'ai l'impression qu'un technicien et un parajuriste font exactement la même chose, c'est à dire assister l'avocat et le notaire avec plus de connaissances et de spécialités qu'un secrétaire. Pourtant, avec vos commentaires, mon doutes persiste toujours...

    2e constat: on a beau travailler dans un monde de professionnels, il y aura toujours des paroles douteuses dans les commentaires des gens, surtout sur Internet. Il y a une époque pas si lointaine, c'était les notaires et les avocats qui nous faisaient du snobisme car on en savait moins. Il me semble que ça serait bien pour nous d'évoluer, d'être mieux que ça, et d'avoir un discours plus harmonieux entre les parajuristes et les techniciens. C,est ordinaire de faire état de son cv en disant qu'on est mieux que l'autre... Peu importe nos différences, nos emplois sont indispensables pour le monde juridique au Québec.

    Sur ce, je vais retourner à ma recherche de "quelle est la différence entre un technicien et un parajuriste"

  9. Nancy
    Technicien ou parajuriste
    Martine, il n'y a pas de différence entre un technicien juridique et un parajuriste. Le terme «parajuriste» vient de la forme anglaise «paralegal», mais il s'agit exactement des mêmes fonctions. Pour vous aider: http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8363928

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