Bellemare riposte à Charest par une poursuite

La Presse Canadienne
2013-09-02 19:05:00
Ainsi, M. Bellemare fait monter les enchères. Il réclame de M. Charest 900 000 $, tandis que ce dernier fixait la barre à 700 000 $.
Le document de 12 pages présenté à la Chambre civile de la Cour supérieure ne manque pas de piquant. M. Bellemare réclame notamment le rejet de la requête de Jean Charest, s'il s'avère que le prénom "Jean" ne figure pas sur l'acte de naissance du chef libéral.
"Le demandeur est inscrit comme avocat au Tableau de l'ordre sous le nom de John James Charest. Le défendeur demande le rejet de la requête (...) du demandeur s'il s'avère que l'acte de naissance du demandeur stipule qu'il s'appelle John James et non Jean Charest", peut-on lire.
M. Bellemare fait valoir qu'il a subi des dommages importants depuis que Jean Charest a entamé des procédures contre lui et depuis qu'il a institué la commission Bastarache sur le processus de nomination des juges.
Devant la commission, M. Bellemare "a été mitraillé de questions et d'insinuations sur sa vie personnelle et professionnelle par les représentants du demandeur dans le seul et unique objectif de porter irrémédiablement atteinte à sa réputation, à son intégrité et à sa crédibilité", souligne le document.
L'avocat de M. Bellemare, Me Jean-François Bertrand, allègue par ailleurs que la poursuite de M. Charest vise à le "bâillonner" et à intimider son client. En ce sens, il s'agit, selon lui, d'une poursuite abusive, une poursuite dite bâillon.
Qui plus est, la requête mentionne que Jean Charest a lui-même "commencé les hostilités" en accusant M. Bellemare de mentir sur les présumés irrégularités dans le financement du Parti libéral du Québec et dans le processus de nomination des juges.
En réparation pour les préjudices financiers et moraux qu'il dit avoir subis, M. Bellemare réclame de Jean Charest la somme totale de 900 000 $, soit 400 000 $ à titre de dommages moraux et atteinte à la réputation; 300 000 $ à titre punitif et 200 000 $ pour les dépenses.
La poursuite en dommages de M. Charest faisait suite aux propos jugés diffamatoires tenus par l'ex-ministre de la Justice, qui avait prétendu avoir informé M. Charest d'un trafic d'influence dans le choix des juges.
Plus précisément, M. Bellemare avait piqué au vif le premier ministre en affirmant publiquement avoir informé M. Charest qu'il subissait des pressions de la part de collecteurs de fonds de Parti libéral du Québec (PLQ), qui lui dictaient qui nommer à la magistrature.
Le premier ministre Charest avait réagi aux allégations de M. Bellemare en mettant sur pied la commission Bastarache, qui étudie le processus de nomination des juges, et en déposant une poursuite personnelle en dommages contre son ancien ministre.
M. Charest n'a pas voulu commenter les derniers développements, mais son avocat, Me André Ryan, a indiqué brièvement qu'il avait pris connaissance du document déposé au palais de Justice de Québec par Me Bellemare et qu'il allait "l'étudier en détails".
Le geste de M. Bellemare ne l'a pas surpris, puisque l'ex-ministre avait dit dans le passé qu'il riposterait à la poursuite du premier ministre.
Me
il y a 14 ansDéfi lancé à M. Lewandowski et ses super super contacts, peut-on voir une copie? :)
Paulette Giroux
il y a 14 ansLe paragraphe 76 de la défense et demande reconventionnelle de Marc Bellemare en dit long...
Je cite: «Par ailleurs, d'autres personnes, dont des journalistes, qui ont soulevé des questions concernant des liens possibles entre le Parti libéral du Québec et l'industrie de la construction, notamment quant au financement, ont fait l'objet de mises en demeure ou de poursuites visant à les bâillonner, telle que preuve en sera faite lors de l'audition;»
Anonyme
il y a 14 ansLe texte est-il disponible en ligne?
Un lien serait fort apprécié
> Le paragraphe 76 de la défense et demande reconventionnelle de Marc Bellemare en dit long...
>
> Je cite: «Par ailleurs, d'autres personnes, dont des journalistes, qui ont soulevé des questions concernant des liens possibles entre le Parti libéral du Québec et l'industrie de la construction, notamment quant au financement, ont fait l'objet de mises en demeure ou de poursuites visant à les bâillonner, telle que preuve en sera faite lors de l'audition;»
Anonyme
il y a 14 ans> Le paragraphe 76 de la défense et demande reconventionnelle de Marc Bellemare en dit long...
>
> Je cite: «Par ailleurs, d'autres personnes, dont des journalistes, qui ont soulevé des questions concernant des liens possibles entre le Parti libéral du Québec et l'industrie de la construction, notamment quant au financement, ont fait l'objet de mises en demeure ou de poursuites visant à les bâillonner, telle que preuve en sera faite lors de l'audition;»
Oui, tel que preuve devra en être faite... Action pour sanctionner des questions ou pour sanctionner des affirmations diffamatoires ? Les «baillons» ne sont pas tous condamnables.