« Révolté » par la libération de Jacques Lehoux, Marc Bellemare a pris sa plume pour écrire au ministre de la Justice, Bertrand Saint-Arnaud, pour lui demander de faire appel de la décision.
Lundi, Jacques Lehoux, multirécidiviste en matière d’alcool au volant et accusé de conduite avec les facultés affaiblies causant la mort de Michaël Blais, a été remis en liberté dans l’attente des procédures moins de deux mois après le drame.
Marc Bellemare a écrit au nouveau ministre pour lui demander d'être plus sévèreDans son édition d'hier, le Journal de Québec révélait la déception de la famille de la victime. Le père de Michaël, André Blais, a qualifié le jugement d’inacceptable et a dit espérer que la mort de son garçon puisse faire bouger les choses. Jacques Lehoux a fauché violemment la victime, qui circulait sur son cyclomoteur le 6 août, à Disraéli dans la région de Chaudière-Appalaches.
Dans sa lettre adressée au ministre Bertrand Saint-Arnaud, Marc Bellemare rappelle que Pauline Marois a incité son nouveau ministre, Bertrand Saint-Arnaud, à être plus sévère face à la criminalité et plus compatissant pour les victimes.
L’ex-ministre de la Justice rappelle que Jacques Lehoux a écopé d’amendes « ridicules et d’interdictions de conduire non moins dérisoires » pour d’autres condamnations en matière d’alcool au volant en 1998 et en 2003.
Pour une justice crédible
« Manifestement, les messages n’ont pas porté, écrit-il. Le risque que présente cet individu pour la société ne permettait pas qu'il soit remis en liberté, selon Me Bellemare.
Jacques Lehoux a été remis en liberté sous conditions« Or, le juge Gilles Charest a rejeté ces arguments et a permis la remise en liberté de Lehoux sous conditions. Pour les mêmes raisons invoquées par Me Christine Gosselin (Couronne), je vous implore de vous adresser à la Cour d’appel pour faire casser ce jugement inacceptable », poursuit l’avocat, qui suggère au ministre d’« ainsi marquer le pas vers une justice criminelle plus crédible (…) dans la réprobation qu’éprouve la population québécoise face à ce fléau que constituent les multirécidivistes de l’alcool au volant ».
Marc Bellemare a également tenu à indiquer, en entrevue à Radio X, que le juge avait une marge de manœuvre.
« Ce n’est pas vrai que le juge n’avait pas le choix. Un juge, c’est fait pour juger », a-t-il expliqué, réagissant aux intervenants qui ont mentionné que le juge avait les mains liées par les jurisprudences soumises.
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