Bientôt des courtiers en droit?

Céline Gobert
2015-10-15 10:15:00

Pourtant, aux États-Unis, ces intermédiaires existent bel et bien. On les appelle des « scouters », ils sont l’équivalent des courtiers en assurances, des agents ou des chasseurs de tête. Ils aident les gens à trouver un avocat.
Et, en effet, si l’on considère le nombre d’inscrits au Barreau, la spécialisation des avocats et les taux horaires appliqués, il peut parfois être difficile pour le justiciable de trouver un avocat qui correspond à ses besoins en matière de services juridiques. Comment font donc les gens pour choisir le leur ?
C’est pour répondre à cette question que le français et lui-même avocat Me Pierre-Antoine Cals a créé le cabinet Jurisourcing en 2013.
Doublement gagnant
« Le modèle que je promeus est doublement gagnant, explique celui qui se définit davantage comme un « médiateur» que comme un « intermédiaire ». Que ce soit pour le justiciable qui se retrouve « sécurisé », que pour l'avocat qui voit sa clientèle « s'ouvrir ».
Chez Jurisourcing, à Paris, il accueille les particuliers et les professionnels afin de les aider à trouver qui défendra au mieux leurs intérêts, le plus souvent en matière de droit de la famille ou droit fiscal. Il déclare s’accommoder aux besoins des clients. « Rien ne sert de proposer les services d'un avocat agressif si l'on sent que la personne qu'on a en face de soi est ouverte à la conciliation ».
Un rôle de passeur
Ainsi, son « catalogue » compte environ 200 avocats qu’il a sélectionnés sur référence, bouche à oreille ou après avoir assisté à une plaidoirie.
Pour le service offert, c’est à dire la mise en relation entre le client et l’avocat, il facture entre 150 et 300 euros pour des particuliers. Doublez le montant si vous êtes une entreprise avec des besoins en droit des affaires. Me Cals négocie aussi les tarifs des honoraires des avocats qu’il recommande.
Verra-t-on bientôt des courtiers en droit offrir des services au Québec ?