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Des avocats radiés pour avoir espionné un juge

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Radio -canada

2023-08-22 12:00:00

Deux avocats ont été interdits de pratique après avoir embauché un détective privé pour surveiller un juge.
Mes Randal Jay Cameron et John Carpay. Source: Radio-Canada
Mes Randal Jay Cameron et John Carpay. Source: Radio-Canada

La Société du Barreau du Manitoba a interdit à deux avocats albertains d'exercer dans la province et leur a ordonné de payer 5000 $, après qu'ils aient été accusés d'avoir embauché un détective privé pour surveiller un juge.

En 2021, le juge Glenn Joyal présidait un procès intenté par sept Églises manitobaines qui contestaient les restrictions sanitaires liées à la COVID-19.

La décision est tombée lundi matin, durant une audience au Palais de justice de Winnipeg

Les deux avocats albertains tentaient de faire annuler les ordonnances sanitaires qui empêchaient les services religieux en personne à l'époque.

Le président du Centre juridique pour les libertés constitutionnelles, John Carpay, et l'avocat Randal Jay Cameron ont été inculpés, par l'organisme de réglementation indépendant du Manitoba, d'avoir porté atteinte au respect du public pour l'administration de la justice et pour manquement à l'intégrité.

L'avocate qui représente la Société du Barreau du Manitoba, Ayli Klein, affirme que l'interdiction d'exercer était la sanction la plus grave qui pouvait être infligée. Elle a qualifié leur action de « choquante ».

« Leurs actions ont discrédité l'administration de la justice. Tout membre du public qui entendrait parler de cette histoire serait consterné. Il est crucial que le panel envoie un message sans équivoque. Ce qu'ils ont fait n'était pas professionnel », lance l'avocate.

Les avocats des deux hommes affirment de leur côté qu'ils n'ont jamais eu l'intention de s'ingérer dans une affaire portée devant les tribunaux. L'avocat de John Carpay, Saul Simmonds, a indiqué que son client n'était pas avocat pour les Églises, mais leur donnait des conseils.

John Carpay et Randal Cameron ont tous deux accepté les recommandations de la Société du Barreau du Manitoba.

John Carpay a temporairement démissionné de son poste de président du Centre juridique après avoir admis devant le tribunal qu'il avait embauché un détective privé.

Randal Jay Cameron, un avocat de Calgary qui a travaillé avec le Centre juridique, a affirmé qu'il n'était pas impliqué dans la décision d'embaucher le détective, mais qu'il était au courant de cette décision depuis quelques semaines auparavant.

John Carpay et Randal Jay Cameron doivent encore répondre à des accusations criminelles, notamment de tentative d'entrave à la justice.

« M. Carpay nie tout acte criminel et espère que les accusations portées contre lui seront résolues », indique le Centre juridique pour les libertés constitutionnelles dans un communiqué de presse publié lundi.

Son avocat, Saul Simmonds, a déclaré au tribunal que les actions de son client étaient « malavisées » et « inappropriées ».

« M. Carpay choisit la voie de la moindre résistance parce qu'il est convaincu d'avoir commis une erreur », a lancé l'avocat.

John Carpay dit regretter ses actions.

« Mon intention n'était pas d'influencer ou d'intimider le tribunal, mais de servir les objectifs d'intérêt public de mon employeur », a-t-il soutenu devant le panel. « Malheureusement, en poursuivant ces objectifs légitimes, j'ai perdu de vue mes responsabilités actuelles d'avocat envers la société et les tribunaux ».

L'avocat de Randal Jay Cameron, Alex Steigerwald, a souligné que son client n'avait jamais eu l'intention d'effrayer le juge Joyal.

« La réputation professionnelle de M. Cameron est ternie. Il ne s'en remettra probablement pas », a-t-il déclaré.

Ni John Carpay ni Randal Jay Cameron n'avaient d'antécédents disciplinaires. Cette condamnation par la Société du Barreau du Manitoba est désormais inscrite à leur dossier.

L'avocat Saul Simmonds précise que la Société du Barreau de l'Alberta attend la fin de l'audience au Manitoba pour décider s'il y a lieu de prendre des mesures disciplinaires.

La Société du Barreau de l'Alberta indique pour sa part que les plaintes et les enquêtes sont confidentielles, à moins qu'une citation ne soit émise et qu'une plainte n'entraîne une audience publique.

Le ministre de la Justice du Manitoba de l'époque, Cameron Friesen, avait qualifié l’affaire de très préoccupante et avait demandé à l'organisme de réglementation indépendant d'ouvrir une enquête.









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2 commentaires
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    Encore de la bouillie journalistique de Radio-Canada
    1. "Deux avocats ont été interdits de pratique après avoir embauché un détective privé pour surveiller un juge."

    2. "La Société du Barreau du Manitoba a interdit à deux avocats albertains d'exercer dans la province et leur a ordonné de payer 5000 $, après qu'ils aient été accusés d'avoir embauché un détective privé pour surveiller un juge."

    3. "Randal Jay Cameron, un avocat de Calgary qui a travaillé avec le Centre juridique, a affirmé qu'il n'était pas impliqué dans la décision d'embaucher le détective, mais qu'il était au courant de cette décision depuis quelques semaines auparavant."


    On passe de "ont embauché" à "accusé d'avoir embauché", puis on explique que l'accusé a "affirmé qu'il n'était pas impliqué dans la décision d'embaucher le détective".


    Coudonc, qu'est-ce qu'on apprend dans les facultés de journalisme?

  2. Charles Côté
    Charles Côté
    il y a un an
    Requipage de nouvelles
    Désolé de voir Droit-Inc repiquer une nouvelle à Radio-Canada sans rien y ajouter. À la limite du plagiat.

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