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Ghomeshi plaide non coupable

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La Presse Canadienne

2016-02-01 13:39:00

Le procès de l'animateur de radio tombé en disgrâce Jian Ghomeshi a débuté lundi matin à Toronto avec une discussion au sujet de l'accès des médias aux éléments de preuve…
Jian Ghomeshi plaide non coupable
Jian Ghomeshi plaide non coupable
Les éléments au coeur de la discussion étaient des photographies, des vidéos et des enregistrements sonores.

Le juge William Horkins a indiqué qu'il était plutôt en faveur de donner aux journalistes un tel accès.

Plus tôt, Jian Ghomeshi, 48 ans, rasé de près, portant un manteau noir, une chemise blanche et une cravate noire, a dû affronter une masse de journalistes lorsqu'il est entré dans le palais de justice du centre-ville de Toronto.

L'ancien animateur de l'émission culturelle "Q" à la radio de la CBC a plaidé non coupable à quatre accusations d'agression sexuelle et à un chef de tentative d'étranglement pour vaincre la résistance de la victime. Sa cause sera jugée par un juge seul et non un jury.

S'il est reconnu coupable d'agression sexuelle, l'ex-animateur est passible d'une peine maximale de 18 mois de prison. Pour l'accusation de tentative d'étranglement pour vaincre la résistance de la victime, toutefois, la peine maximale est la prison à vie.

L'avocate de la défense, Marie Henein, connue pour son approche sans merci, est l'avocate principale de Ghomeshi. Elle est assistée par Danielle Robitaille.

Énorme attention médiatique

Seulement une des présumées victimes peut être identifiée publiquement, soit l'actrice Lucy DeCoutere, mieux connue pour son rôle dans la série télé « Trailer Park Boys ».

La controverse entourant le populaire animateur a fait surface en octobre 2014, quand la CBC a annoncé qu'il se retirait de ses engagements pour « gérer certaines questions personnelles ». Le diffuseur public a coupé tous les liens avec son employé deux jours plus tard.

La CBC avait par la suite expliqué avoir décidé de congédier Jian Ghomeshi après avoir pris connaissance de « preuves explicites » montrant qu'il aurait blessé physiquement une femme.
Dans un long message sur Facebook, Jian Ghomeshi avait reconnu avoir eu des relations sexuelles « brutales », mais affirmait que ces relations étaient toujours consensuelles.

« Il s'agit d'une évidence, mais ce procès a attiré une énorme attention médiatique », a déclaré le juge Horkins alors que le procès débutait lundi. « Je vais me concentrer sur ce qui se passe dans cette salle de Cour ».

Le juge a dit qu'il ne croyait pas qu'il y aurait de problèmes en permettant aux médias d'avoir accès aux éléments de preuve du moment qu'ils respectent les interdits de publications et n'identifient pas les deux autres plaignantes.

« Ce n’est pas le Far West »

Par contre, l'avocate de l'une de ces femmes voulait avoir plus de certitude sur la façon dont la vie privée de sa cliente serait correctement protégée, avant que les éléments de preuve ne « soient distribués au monde entier ».

Gillian Hnatiw, l'avocate de Mme DeCoutere, a déclaré que les procédures impliquent des sujets qui sont « de nature très personnelle » mais que sa cliente n'avait aucune idée des éléments de preuve qui seraient présentés.

L'avocate de l'accusé, Marie Henein, qui pousse pour que la preuve soit accessible, a noté avec ironie que Mme DeCoutere et son avocate avaient donné « pas moins de 24 entrevues aux journalistes ».

La défense n'a pas demandé de dossiers psychologiques, qui ne sont ainsi « pas en jeu », a dit Mme Henein au juge Horkins, ajoutant que des balises sont en place pour protéger les plaignantes. « Ce n'est pas le Far West », a dit Mme Henein.

« Ma position par défaut est la transparence », a dit le juge, soulignant qu'il était conscient de la nature sensible de certaines preuves potentielles et qu'il laisserait aux avocats la tâche de relever les problèmes. « Les éléments de preuve seront rendus disponibles », a-t-il dit. Ghomeshi a écouté le tout calmement et sans émotion discernable, baissant par moment la tête.

Après une enquête policière, Jian Ghomeshi s'est rendu aux autorités pour faire face à de multiples accusations, un mois après son congédiement par la CBC. En plus des quatre accusations qui feront l'objet du procès qui commence lundi, Ghomeshi fait face à une autre accusation d'agression sexuelle, qui sera jugée lors d'un procès distinct en juin.

Les allégations pour lesquelles Jian Ghomeshi sera jugé à partir de lundi remontent à aussi loin que 2002.

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