Hans Marotte veut plaider des causes groupées

Dans les modestes bureaux du Mouvement Action-Chômage (MAC), dans Rosemont-La-Petite-Patrie, les réunions d’information se succèdent et les dossiers se multiplient.

«Encore cet après-midi, on a eu le cas d’un jeune qui a dû quitter son emploi en Alberta, car il n’arrivait pas à se loger. Aujourd’hui, il n’a pas droit à l’assurance-chômage, car il n’a pas de motif valable», a expliqué l’avocat Hans Marotte.

Faire du droit autrement

Depuis 1994, date à laquelle il a franchi pour la première fois le pas de la porte en tant que stagiaire, l’avocat de 48 ans est toujours aussi frustré et indigné d’entendre des cas comme celui-ci.

«Ici, on fait du droit autrement, sans regard de la situation du client, j’ai défendu un client qui avait 17 $ dans son compte et un autre qui gagnait 1 600 000 $ par année, on est en dehors du marché traditionnel.»

À la défense des groupes

Si Hans Marotte a bâti sa carrière sur des victoires individuelles, il souhaite maintenant contribuer davantage à des causes groupées afin d’avoir un plus grand impact.

«Un peu comme on a fait pour les 350 anciens travailleurs d’Aveos, on va essayer d’accentuer nos liens avec les syndicats, les groupes de pression et de défense des droits pour avoir une plus grande force de frappe et faire front commun face au gouvernement. Il faut penser communautaire au sens large.»

La politique comme outil

C’est d’ailleurs cette volonté d’aller au-delà des cas individuels qui avait motivé sa candidature aux dernières élections fédérales. «Je voyais la politique comme un outil, un outil pour aider 5000 à 10 000 personnes à la fois au lieu de le faire individuellement», a expliqué M. Marotte s’est présenté sous la bannière du Nouveau Parti démocratique (NPD) dans Saint-Jean. Il n’a pas été élu.