Hydro Québec va en Cour supérieure concernant le contrat de Churchill Falls

La Presse Canadienne
2013-07-22 14:42:00

La société d'État fait valoir que la Cour supérieure du Québec a compétence exclusive pour statuer sur tout différend découlant du contrat, renouvelé en 2016 pour une période de 25 ans se terminant en 2041.
Hydro-Québec dit jouir de certains droits essentiels, à savoir le droit exclusif d'acheter, jusqu'au 31 août 2041, la "quasi-totalité" de la puissance et de l'énergie de la centrale de Churchill Falls, et le droit au bénéfice d'une flexibilité opérationnelle.
Hydro-Québec conteste le fait qu'elle n'aurait droit qu'à des blocs d'énergie mensuels fixes de 2016 à 2041.
Elle estime qu'elle serait ainsi privée de la latitude opérationnelle de déterminer les quantités d'énergie dont elle peut demander livraison à CF Co., et par le fait même d'une coordination de l'exploitation de la centrale de Churchill Falls avec celle de l'ensemble du parc de production de l'entreprise.
Hydro-Québec estime qu'une position récente adoptée par CF Co. est incompatible avec plusieurs dispositions du contrat.
En vertu du contrat jusqu'en 2041, CF Co. a le droit de rappeler un bloc de puissance de 300 MW et l'énergie qui y est associée, et de le vendre à une tierce partie, a souligné Hydro.
Parlant d'un droit "circonscrit", Hydro déplore que CF Co. ait vendu depuis le mois de juin 2012 à Newfoundland & Labrador Hydro (NLH), une entité appartenant à la province de Terre-Neuve-et-Labrador, des quantités au-delà de 300 MW.
Cela a entraîné l'interruption de certaines demandes de livraison programmées par Hydro-Québec en vertu du contrat, soutient-on.