La bataille d'Elena Kagan pour la Cour suprême

La Presse Canadienne
2013-06-29 21:10:00
Elle a dû faire face aux remarques tranchantes du sénateur républicain Jeff Sessions devant la Commission judiciaire du Sénat.
M. Sessions l'a questionnée sur ses relations avec les recruteurs du Pentagone alors qu'elle était doyenne de la faculté de droit de Harvard et qu'elle s'opposait à la politique de l'armée qui interdit aux gais et lesbiennes militaires de dévoiler leur orientation sexuelle.
Mme Kagan a affirmé que les recruteurs militaires avaient eu accès aux étudiants pendant tout le temps qu'elle a été doyenne.
Le sénateur Sessions s'est dit surpris par ces affirmations et a estimé qu'elles ne correspondaient pas à la réalité.
Mme Kagan a répliqué en affirmant qu'elle respectait et qu'elle révérait l'armée.
La juriste s'est également déclarée favorable à la télédiffusion des débats de la Cour suprême.
"Ce serait une bonne chose pour la cour et ce serait une bonne chose pour le peuple américain", a-t-elle dit.
À moins d'un faux-pas inattendu, Mme Kagan devrait obtenir l'appui de la commission _ dominée par les démocrates _ puis de l'ensemble du Sénat avant l'ouverture de la prochaine session de la Cour suprême, plus tard cette année.
Elle devrait ainsi remplacer le juge John Paul Stevens, une voix libérale au sein d'une cour divisée, qui a pris sa retraite.
Mme Kagan, âgée de 50 ans, deviendrait alors la quatrième femme à siéger à la plus haute juridiction des États-Unis.