La bombe de Me Doray est-elle pertinente?
Jean-Francois Parent
2015-08-21 15:30:00

À l’issue de l’audience qui s’est tenue hier à Québec sur l’ordonnance de sauvegarde demandée par la bâtonnière visant à obtenir sa réintégration immédiate, l’avocat des administrateurs, Me Raymond Doray, a largué une petite bombe aux journalistes.
Il a indiqué qu'il avait déjà fait parvenir un subpoena à la Maison Simons pour qu'elle lui communique tous documents et éléments se rapportant au comportement de la bâtonnière.
On lui aurait répondu qu'il y avait deux événements, celui de Laval, du 17 avril 2014, pour lequel deux personnes pourraient témoigner, et un autre ayant eu lieu au magasin de Sainte-Foy- qu’un témoin pourrait expliquer.

Ce que nie la bâtonnière avec vigueur, cette dernière considère que le CA s’adonne à un « lynchage public ». Elle a déclaré par communiqué ne « jamais (avoir) volé quoique ce soit », en réponse à la déclaration de l’avocat de la partie adverse.
La question de fond, c’est de savoir si le CA avait compétence pour suspendre la bâtonnière, estime Me Bédard qui enseigne depuis plus d’une décennie aux futurs juristes. Les administrateurs « tentent de justifier rétroactivement une décision qui n’est fondée sur aucune règle de droit », tonne le chargé de cours.
Une porte ouverte ?

Mais, selon lui, dans sa requête, Me Khuong a ouvert la porte à ce que de telles questions soient poseées en indiquant que les motifs invoqués par le CA pour justifier sa suspension ne sont pas fondés.
En s’en prenant aux motifs du CA et au non-respect de la présomption d’innocence, la bâtonnière a ouvert le flanc aux attaques, rapporte Me Renno en substance.
Il reste cependant que, selon Frédéric Bérard, « le CA n’a pas tenu compte de la règle de droit pour suspendre la présidente de l’Ordre et qu’il est encore à ce jour incapable d’en citer une pour justifier son action ».
L’auteur de l’essai « La fin de l’état de droit? » se désole de la tournure des évènements. « Quand même le Barreau ne tient plus compte de la règle de droit, on est fichus. »
Frances Hudon
il y a 10 ansToute cette histoire et ces chicanes de basse-cour est une honte pour notre profession déjà malmenée de tous les côtés. Ma demande est simple: que tout ce beau monde formé d'éminents juristes démissionnent et que l'on retourne en élection.
Ecoeuré
il y a 10 ansles gestes du CA sont inacceptables, prises de décisions sans fondement, fuites fdans les journaux, sorties dans le médias en cours de procédure, ...
Tout le monde devrait retourner en élection. Il n'y a plus personne qui a la légitimité pour agir. C'est la même chose pour me Tremblay et me Champagne.
Anonyme
il y a 10 ansMais qui êtes vous pour dire qu'il n'y a aucun fondement ? Vous jugez plus vite que le c.a. qui est accusé de cela. Le tribunal décidera et il aura en main le totalité de la preuve, ce que nous n'avons pas.
Avocat
il y a 10 ansOui-dire dans des affidavits.
Ca ne fonde aucunement la pertinence.
inconnu
il y a 10 ansMais tres certainement que c'est pertinent.... il y'a combien de squelettes dans le garde-robe de la Bâtonnière ?...Quel manque de jugement de s'être présenté à ce poste....Mieux vaut quel se concentre sur sa pratique...
GBS
il y a 10 ansBonne idée les élections, en autant que personne ne se représente.
Anonyme
il y a 10 ansLe Barreau du Québec, par le biais de son C.A., ne cesse de miner la confiance du public envers la profession d'avocat et l'administration de la justice. Trouver l'erreur. Normalement, on tente de sauver les meubles et non de saborder le navire. Après cela, les membres de l'équipe Deshaies vont continuer de tenter de nous faire avaler des couleuvres à l'effet que leurs motivations ne sont aucunement personnelles, mais en faveur du public? Pour qui se prennent-ils et pour qui nous prennent-ils?
Anonyme
il y a 10 ansÉtonnamment, personne n'a rappelé jusqu'ici que c'est la Bâtonnière de Québec à l'époque qui avait retrouvé le fameux agenda perdu du Ministre Bellemare dans une boite de souvenirs, avec un sens du timing disons...spectaculaire.
Coïncidence, c'était aussi une période où les allégations de complots foisonnaient chez son conjoint et ses supporters.